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https://doi.org/10.11588/diglit.49769#0087
GUERRE DE i 74 G 79
A l’égard de la neutralité du roi de Naples , Etrange
voici quelle en fut la suite. On fut étonné le i8^ven.turea
août de voir paraître a la vue du port de Naples
une escadre anglaise composée de six vaisseaux de
soixante canons , de iix frégates et de deux galiotes
à bombes. Le capitaine Martin, depuis amiral, qui
commandait cette escadre , envoya à terre un ossi-
cier avec une lettre au premier ministre , qui portait
en substance qu’il fallait que le roi rappelât ses
troupes de l'armée espagnole , ou que l’on allait
dans l’instant bombarder la ville. On tint quelques
consérences; le capitaine anglais dit enfin, en met-
tant sa montre sur le tillac , qu’il ne donnait qu’une
heure pour le déterminer. Le port était mal pourvu
d’artillerie ; on n’avait point pris les précautions
néceiTaires contre une insulte qu’on n’attendait pas.
On vit alors que l’ancienne maxime , qui ejl maître
de la mer l'ejl de La terre , est souvent vraie. On fut
obligé de promettre tout ce que le commandant
anglais voulait, et même il fallut le tenir jusqu’à
ce qu’on eut le temps de pourvoir a la défense du
port et du royaume.
Les Anglais eux-mêmes sentaient bien que le roi
de Naples ne pouvait pas plus garder eu Italie cette
neutralité forcée que le roi d’Angleterre n’avait
gardé la lienne en Allemagne.
L’armée espagnole commandée par le duc de
Monternar , venue en Italie pour soumettre la Lom-
Pendant
qu’on se bat
en Allemar
bardie , le retirait alors vers les frontières du royaume gne rinfant
de Naples , toujours prelsée par les Autrichiens.prénd^aSa^
Alors le roi de Sardaigne retourna dans le Piémont, voie.oécem7
et dans son duché de Savoie, où les vicissitudes debre1743.
A l’égard de la neutralité du roi de Naples , Etrange
voici quelle en fut la suite. On fut étonné le i8^ven.turea
août de voir paraître a la vue du port de Naples
une escadre anglaise composée de six vaisseaux de
soixante canons , de iix frégates et de deux galiotes
à bombes. Le capitaine Martin, depuis amiral, qui
commandait cette escadre , envoya à terre un ossi-
cier avec une lettre au premier ministre , qui portait
en substance qu’il fallait que le roi rappelât ses
troupes de l'armée espagnole , ou que l’on allait
dans l’instant bombarder la ville. On tint quelques
consérences; le capitaine anglais dit enfin, en met-
tant sa montre sur le tillac , qu’il ne donnait qu’une
heure pour le déterminer. Le port était mal pourvu
d’artillerie ; on n’avait point pris les précautions
néceiTaires contre une insulte qu’on n’attendait pas.
On vit alors que l’ancienne maxime , qui ejl maître
de la mer l'ejl de La terre , est souvent vraie. On fut
obligé de promettre tout ce que le commandant
anglais voulait, et même il fallut le tenir jusqu’à
ce qu’on eut le temps de pourvoir a la défense du
port et du royaume.
Les Anglais eux-mêmes sentaient bien que le roi
de Naples ne pouvait pas plus garder eu Italie cette
neutralité forcée que le roi d’Angleterre n’avait
gardé la lienne en Allemagne.
L’armée espagnole commandée par le duc de
Monternar , venue en Italie pour soumettre la Lom-
Pendant
qu’on se bat
en Allemar
bardie , le retirait alors vers les frontières du royaume gne rinfant
de Naples , toujours prelsée par les Autrichiens.prénd^aSa^
Alors le roi de Sardaigne retourna dans le Piémont, voie.oécem7
et dans son duché de Savoie, où les vicissitudes debre1743.