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304 HISTOIRE DE CHARLES XII
s’était rendu médiateur entre la république et Augujle}
gloire aussi ssatteuse peut-être que d’y avoir fait un
roi. Cet éclat et toute la fortune de Charles avaient
passé au czar; il en jouissait même plus utilement
que n’avait fait son rival, car il fesait servir tous
ses succès à l’avantage de son pays. S’il prenait
une ville , les principaux artisans allaient porter à
Pétersbourg leur industrie : il transportait en Mos-
covie les manufactures , les arts, les sciences des
provinces conquises sur la Suède : ses Etats s’enri-
cllissaient par ses victoires ; ce qui de tous les
conquérans le rendait le plus excusable.
La Suède, au contraire, privée de presque toutes
ses provinces au-delà de la mer, n’avait plus ni
commerce, ni argent, ni crédit. Ses vieilles troupes
si redoutables avaient péri dans les batailles ou de
misère. Plus de cent mille suédois étaient esclaves
dans les vastes Etats du czar, et presque autant
avaient été vendus aux Turcs et aux Tartares.
L’espèce d’hommes manquait sensiblement ; mais
l’espérance renaquit dès qu’on sut le roi à Stralsund.
Les impressions de respect et d’admiration pour
lui étaient encore si fortes dans l’esprit de ses sujets
que la jeunelse des campagnes se présenta en foule
pour s’enrôler, quoique les terres n’eusientpas alsez
de mains pour les cultiver.
Fin du Jeptième Livre.
 
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