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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Trente-Huitieme = Dictionn. Philosoph., Tome II): Dictionnaire Philosophique — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1786 [VD18 9079334X]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49784#0316
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308 BLED OU BLÉ.
BLED ou BLÉ.
SECTION PREMIERE.
Origine du mot et de la cJjoje.
Il faut être pyrrhonien outré pour douter que pain.
vienne de panis. Mais pour faire du pain il faut
du blé. Les Gaulois avaient du blé du temps de
Ce/ar; où avaient-ils pris ce mot de blé? On prétend
que c’est de bladum , mot employé dans la latinité
barbare du moyen âge, par le chancelier Desvignes,
de Vineis , à qui l’empereur Frédéric II fit, dit-on ,
crever les yeux. r
Mais les mots latins de ces siècles barbares n’étaient
que d’anciens mots celtes ou tudesques latinisés.
Dladum venait donc de notre blead ; et non pas notre
blead de bladum. Les Italiens disaient biada ; et les
pays où l’ancienne langue romance s’esl conservée,
disent encore blia.
Cette science n’est pas infiniment utile : mais on
serait curieux de savoir où les Gaulois et les Teutons
avaient trouvé du blé pour le semer ? On vous répond
que les Tyriens en avaient apporté en Espagne , les
Èspagnols en Gaule , et les Gaulois en Germanie. Et
où les Tyriens avaient-ils pris ce blé ? Chez les Grecs
probablement, dont ils l’avaient reçu en échange de
leur alphabet.
Qui avaitfait ceprésent aux Grecs? C’était autre-
fois Cérès sans doute ; et quand on a remonté à Gérés ,
on ne peut guère aller plus haut. Il faut que Cérès
 
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