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Voltaire; Thurneysen, Johann Jakob [Oth.]; Haas, Wilhelm [Oth.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Quatorzieme): Contes En Vers — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen, Avec des caractères de G. Haas, 1787 [VD18 90794451]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49761#0221
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LE PERE NI CO DEM

ET J E A N N O T.
LE PERE NICODEME.
JeANNOT, Souviens-toi bien que la philosophie
ER un démon d’enfer à qui l’on Sacrifie.
Archimède autrefois gâta le genre-humain ;
Newton dans notre temps fut un franc libertin.
Locke a plus corrompu de femmes et de filles
Que Lass à l’hôpital n’a conduit de familles.
Tout chrétien qui raisonne a le cerveau blelsé.
Bénissons les mortels qui n’ont jamais pensé.
O bienheureux Larcher, Viret, Cogé, Nonotte, (i)
Que de tous vos écrits la pesanteur dévote
Toujours pour mon esprit eut de charmes puissansl
Le péché n’efi, dit - on, que l’abus du bon Sens 5
Et de peur de l’abus vous bannissez l’usage.
Ah! fuyons Saintement le danger d’être Sage.
Pour faire ton Salut ne pense point, Jeannot;
Abrutis bien ton ame, et fais vœu d’être un Sot.
JEANNOT.
Je Sens de vos discours l’inssuence bénigne,
Je bâille j et de vos soins je me crois déjà digne.
J’ai toujours remarqué que l’esprit rend malin.
Vous vous ressouvenez du bon curé Fantin,
Qui prêchant, confessant les dames de Versailles,
Caressait tour à tour , et volait Ses ouailles ;
Ce cher moniteur Billard , et Son ami Grisel, ( 2 )
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