ET DU VIEILLARD. NOTES. 261
l'auteur est M. Suard ; des vers sur la mort de mademoiselle se Ceavrew ,
moins estimés , commençant par ceux-ci :
Quel contraste frappe mes yeux ?
Melpomène ici défolée
Elève avec l'aveu des dieux
Un magnifique mausolée.
Cette pièce est du sieur Bonneval, jadis précepteur chez M. de Mont-
martel ; s’il a eu l’aveu des dieux , il n’a pas eu celui d'Apollon.
On trouve dans la collection des ouvrages de M. de Voltaire de prétendus
vers de M. Clairaut, qui n’en fit jamais; une pièce qui a pour titre les
Avantages de la raison , dans laquelle il n’y a ni raison ni rime ; une épître
àmademoiselle Sali, qui est de M. Thlriot ;unc épître à l’abbé deRothe-
lin, qui est de M de Formant -, des vers sur la mort de madame du Châtelet,
dont nous ignorons l’auteur
Des vers au duc d’Orléans régent qu’il n’a jamais faits.
Une ode intitulée levrai Dieu qui est d’un jésuite nommé Lefèvre.
Une épître de l’abbé de Grécourt platement licencieuse , qui commence
par ces mots : Belle maman , soye{ l’arbitre ; des vers au médecin Silva et
àl’oculiste Gendron ; une réponse à un M. de B... qui commence ainsi :
Oui, mon cher B.. . il est l’ame du monde,
Sa chaleur le pénètre et sa clarté l’inondej
Effets d’une même action.
Sa plus belle production
Est cette lumière éthérée
Dont Newton le premier , d’une main inspirée ,
Sépara les couleurs par la réfraction.
Les beaux vers ! et que les gens qui les attribuent àM. de Voltaire ont
le goût fin, et que leur main est inspirée !
Des vers à une prétendue marquise de T sur la philosophie de Newton,
dans lesquels on trouve cette élégante tirade.
Tout est en mouvement. La terre suspendue ,
En atome léger nage dans l’étendue.
L’espace , ou plutôt DIFU dans son immenlité ,
Balance sur son poids l’univers agité.
Les travaux de la nuit , les phasts sont prédites.
Newton des premiers mois retraça les orbites.
Et les éditeurs sui Te s, qui ont imprimé ces bêtises venues de Paris, ont
l’assurance d’imprimer en notes que c’est la véritable leçon.
R î
l'auteur est M. Suard ; des vers sur la mort de mademoiselle se Ceavrew ,
moins estimés , commençant par ceux-ci :
Quel contraste frappe mes yeux ?
Melpomène ici défolée
Elève avec l'aveu des dieux
Un magnifique mausolée.
Cette pièce est du sieur Bonneval, jadis précepteur chez M. de Mont-
martel ; s’il a eu l’aveu des dieux , il n’a pas eu celui d'Apollon.
On trouve dans la collection des ouvrages de M. de Voltaire de prétendus
vers de M. Clairaut, qui n’en fit jamais; une pièce qui a pour titre les
Avantages de la raison , dans laquelle il n’y a ni raison ni rime ; une épître
àmademoiselle Sali, qui est de M. Thlriot ;unc épître à l’abbé deRothe-
lin, qui est de M de Formant -, des vers sur la mort de madame du Châtelet,
dont nous ignorons l’auteur
Des vers au duc d’Orléans régent qu’il n’a jamais faits.
Une ode intitulée levrai Dieu qui est d’un jésuite nommé Lefèvre.
Une épître de l’abbé de Grécourt platement licencieuse , qui commence
par ces mots : Belle maman , soye{ l’arbitre ; des vers au médecin Silva et
àl’oculiste Gendron ; une réponse à un M. de B... qui commence ainsi :
Oui, mon cher B.. . il est l’ame du monde,
Sa chaleur le pénètre et sa clarté l’inondej
Effets d’une même action.
Sa plus belle production
Est cette lumière éthérée
Dont Newton le premier , d’une main inspirée ,
Sépara les couleurs par la réfraction.
Les beaux vers ! et que les gens qui les attribuent àM. de Voltaire ont
le goût fin, et que leur main est inspirée !
Des vers à une prétendue marquise de T sur la philosophie de Newton,
dans lesquels on trouve cette élégante tirade.
Tout est en mouvement. La terre suspendue ,
En atome léger nage dans l’étendue.
L’espace , ou plutôt DIFU dans son immenlité ,
Balance sur son poids l’univers agité.
Les travaux de la nuit , les phasts sont prédites.
Newton des premiers mois retraça les orbites.
Et les éditeurs sui Te s, qui ont imprimé ces bêtises venues de Paris, ont
l’assurance d’imprimer en notes que c’est la véritable leçon.
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