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Voltaire; Alembert, Jean Le Rond d'; Thurneysen, Johann Jakob [Bearb.]; Haas, Wilhelm [Bearb.]
Oeuvres Complètes De Voltaire (Tome Soixante-Dixieme = Lettres De M. De Voltaire Et De M. D'Alembert, Tome II): 1769-1778 — A Basle: De l'Imprimerie de Jean-Jaques Tourneisen. Avec des caractères de G. Haas, 1789 [VD18 90794044]

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https://doi.org/10.11588/diglit.49816#0246
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238 LETTRES DE M. DE VOLTAIRE

—— rapporte. Cependant il faut que je vous mande , par
la poste , que je suis très-en peine d’un ministre à
qui j’ai adressé quatre paquets de rogatons pour
vous } parmi lesquels rogatons il y a quelques marrons
de Raton pour les Bertrand^.
Je m’aperçois , par une lettre deM. de Condorcet,
que ni vous ni lui n’avez reçu aucun de ces rogatons
académiques. Cependant la première chose qu’avait
faite le ministre , était de me dire : Énvoyez-moi tous
les marrons pour les Bcrtrands, et je les leur ferai
tenir. Je vois que vous ne tenez rien, et que. vous
n’avez pas perdu grand’chose.
Dites donc à M. de Condorcet qu’il aille à l'office,
et qu’il se fasse rendre son plat et le vôtre; car lorsque
je brûle mes pattes pour vous, je veux du moins
que vous mangiez un peu de mon plat.
Je ne doute pas que vous n’ayez écrit à Luc
beaucoup de bien de mon jeune homme que vous
ne connaissez pas, et que vous aimeriez si vous le
Connaissiez ; car il est devenu un très-bon géomètre
praticien , et c’est assurément tout ce qu’il faut dans
son métier. On n’ouvre point une tranchée, on ne
bat point en brèche aVec des x x. Le maréchal de
Vauban n’aurait pas résolu le problème des trois corps ,
mais Euler conduirait peut-être fort mal un Gége
Ut ut eft, je ne quitte pas prise: j’écris lettre sur
lettre à son maître Luc. Je ne démordrai de mon
entreprise qu’en mourant. Vous me direz que je
mourrai bientôt : cela est vrai ; donc il faut se hâter :
cela est conséquent.
Raton vous embrasse bien vivement, bien tendre-
ment , du fond de son trou et du milieu de ses neiges.
 
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