PLANCHE 93.
GARDE-FEU EN BRONZE DORE,
PAE D. HOLLENBACH, VIENNE.
/"VEST la premiere fois que M. Hollenbach a expose en Angleterre, et il a du etre flatte de ce
^-^ que, des son entree dans l'arene du concours industriel en ce pays, il ait obtenu du Jury-
international une medaille pour 1'excellence de ses candelabres, de ses lustres, etc., et pour ses
objets en laiton decores d'ornements.
Nous avons clioisi pour notre illustration un garde-feu en bronze dore et une garniture de
feu d'un tres-bon dessin. Le premier de ces objets, construit sur le principe des ecrans francais,
merite reellement le nom de garde-feu,, denomination a laquelle les soi-disant garde-feu de manu-
facture anglaise n'ont aucun droit. II est difficile de decouvrir dans quel but et sur quel principe
ces pretendus garde-feu sont fabriques, a moins que ce ne soit dans le dessein d'economiser les
materiaux dont ils sont faits: ce n'est certainement pas dans le but de garantir du feu, car, par
suite de leur peu d'elevation, un grand nombre de femmes ont ete brulees a mort; ni pour la
beaute intrinseque de la forme, puisqu'ils ont l'air excessivement mesquin; ni dans un but
artistique, car ils sont si bas qu'ils restreignent l'artiste dans des limites trop etroites pour qu'il
puisse dessiner un beau patron; ni enfin dans celui de la commodite, puisque la garniture de feu
est placee si basse qu'on est oblige, pour s'en servir, de se baisser beaucoup plus que cela n'est
agreable, surtout pour les vieillards. On ne peut done les considerer que comme un moyen
simple et facile de mettre le feu aux robes des dames, et de compromettre la surete de la maison
et de ceux qui l'habitent.
Mais pour en rovonir a M. Hollenbach, nous dirons que les nombreux et differents objets
exposes par ce fabricant etaient caracterises par une grande varietc et une grande perfection de
dessin. M. Hollenbacli, apres pres de vingt-cinq ans de travaux, est arrive a, se placer au premier
rang des manufacturiers ferronniers en Europe, grace au soin qu'il a toujours eu d'attacher a son
etablissement les premiers talents de Vienne et de ne produire que des objets du meilleur travail.
En examiuant l'album fourni par M. Hollenbacli, contenant les photographies des divers objets qu'il
fabrique, nous avons ete frappes du bon gout et do la perfection du dessin, surtout dans quelques-
uns des lustres. Les objets fabriques par M. Hollenbach sont si bien apprecies, que ce fabricant,
outre son commerce a 1'interieur de l'Autriche, exporte, sur une grande echelle, en Egypte, en
Turquie, en Eussie, etc. M. Schmitt, dans ses observations preliminaires sur la classe 31, remarque
que l'Autriche n'est point riche en cuivre et en etain, —■ deux des parties principales qui entrent
dans la composition du bronze; on est, par consequent, oblige d'en importer en grande quantite:
en 1861, on importa 26,000 quintaux de cuivre et 12,000 quintaux d'etain. Tandis que, d'un
cote, rinsuffisance des mines de cuivre necessite une grande importation de ce metal pour les
besoins de l'mdustrie, d'un autre cote, le cuivre battu en forme de plaques planes et concaves, et
les objets d'un usage journalier faits de ce metal, sont la source d'un grand commerce etranger,
surtout avec la Turquie. Quant au zinc, on est egalement oblige de l'importer brut, ou a moitie
travaille, pour fournir aux besoins de 1'interieur; mais les exportations d'objets faits de ce metal
sont tres-peu considerables, — elles n'ont ete que de 1,700 quintaux en 1861. M. Diener, de
Vienne, qui a obtenu une medaille a l'Exposition, est le plus grand mannfacturier d'objets en
zinc de 1'empire d'Autriche, et son grand lustre en zinc dore, qui se trouvait dans le transept de
l'ouest, a excite 1'admiration generale.
L'emploi qu'on faisait autrefois de 1'etain dans la fabidcation des plats, des assiettes et autres
objets pour l'usage de la table, a ete presque entitlement remplace par l'usage de la faience et
de la porcelaine; mais d'un autre c6td, l'emploi de l'etain pour les usages chimiques, les etamages,
les alois metalliques et surtout pour les protochlorures d'etain, a augmente de beaucoup en
Autriche depuis ces dernieres annees.
Nous nous plaisons a, reconnaitre de nouveau les obligations que nous avons a M. Schmitt,
employe au ministere des finances, pour ses judicieuses remarques, compilees avec le plus grand
soin, qui precedaient chaque classe du catalogue autrichien; a M. Picker, secretaire au ministere
des finances, pour l'excellente esquisse qu'il nous a donnde de la position economique de l'Autriche,
et au docteur Eitelberger, qui fournit l'introduction si interessante qui precedait le chapitre de la
section des beaux-arts. Nous nous empressons aussi de reconnaitre les grandes obligations que
nous avons au directeur, le chevalier de Schwarz, dont la bienveillance et la courtoisie nous
ont facilite beaucoup nos travaux dans le departement autrichien.
GARDE-FEU EN BRONZE DORE,
PAE D. HOLLENBACH, VIENNE.
/"VEST la premiere fois que M. Hollenbach a expose en Angleterre, et il a du etre flatte de ce
^-^ que, des son entree dans l'arene du concours industriel en ce pays, il ait obtenu du Jury-
international une medaille pour 1'excellence de ses candelabres, de ses lustres, etc., et pour ses
objets en laiton decores d'ornements.
Nous avons clioisi pour notre illustration un garde-feu en bronze dore et une garniture de
feu d'un tres-bon dessin. Le premier de ces objets, construit sur le principe des ecrans francais,
merite reellement le nom de garde-feu,, denomination a laquelle les soi-disant garde-feu de manu-
facture anglaise n'ont aucun droit. II est difficile de decouvrir dans quel but et sur quel principe
ces pretendus garde-feu sont fabriques, a moins que ce ne soit dans le dessein d'economiser les
materiaux dont ils sont faits: ce n'est certainement pas dans le but de garantir du feu, car, par
suite de leur peu d'elevation, un grand nombre de femmes ont ete brulees a mort; ni pour la
beaute intrinseque de la forme, puisqu'ils ont l'air excessivement mesquin; ni dans un but
artistique, car ils sont si bas qu'ils restreignent l'artiste dans des limites trop etroites pour qu'il
puisse dessiner un beau patron; ni enfin dans celui de la commodite, puisque la garniture de feu
est placee si basse qu'on est oblige, pour s'en servir, de se baisser beaucoup plus que cela n'est
agreable, surtout pour les vieillards. On ne peut done les considerer que comme un moyen
simple et facile de mettre le feu aux robes des dames, et de compromettre la surete de la maison
et de ceux qui l'habitent.
Mais pour en rovonir a M. Hollenbach, nous dirons que les nombreux et differents objets
exposes par ce fabricant etaient caracterises par une grande varietc et une grande perfection de
dessin. M. Hollenbacli, apres pres de vingt-cinq ans de travaux, est arrive a, se placer au premier
rang des manufacturiers ferronniers en Europe, grace au soin qu'il a toujours eu d'attacher a son
etablissement les premiers talents de Vienne et de ne produire que des objets du meilleur travail.
En examiuant l'album fourni par M. Hollenbacli, contenant les photographies des divers objets qu'il
fabrique, nous avons ete frappes du bon gout et do la perfection du dessin, surtout dans quelques-
uns des lustres. Les objets fabriques par M. Hollenbach sont si bien apprecies, que ce fabricant,
outre son commerce a 1'interieur de l'Autriche, exporte, sur une grande echelle, en Egypte, en
Turquie, en Eussie, etc. M. Schmitt, dans ses observations preliminaires sur la classe 31, remarque
que l'Autriche n'est point riche en cuivre et en etain, —■ deux des parties principales qui entrent
dans la composition du bronze; on est, par consequent, oblige d'en importer en grande quantite:
en 1861, on importa 26,000 quintaux de cuivre et 12,000 quintaux d'etain. Tandis que, d'un
cote, rinsuffisance des mines de cuivre necessite une grande importation de ce metal pour les
besoins de l'mdustrie, d'un autre cote, le cuivre battu en forme de plaques planes et concaves, et
les objets d'un usage journalier faits de ce metal, sont la source d'un grand commerce etranger,
surtout avec la Turquie. Quant au zinc, on est egalement oblige de l'importer brut, ou a moitie
travaille, pour fournir aux besoins de 1'interieur; mais les exportations d'objets faits de ce metal
sont tres-peu considerables, — elles n'ont ete que de 1,700 quintaux en 1861. M. Diener, de
Vienne, qui a obtenu une medaille a l'Exposition, est le plus grand mannfacturier d'objets en
zinc de 1'empire d'Autriche, et son grand lustre en zinc dore, qui se trouvait dans le transept de
l'ouest, a excite 1'admiration generale.
L'emploi qu'on faisait autrefois de 1'etain dans la fabidcation des plats, des assiettes et autres
objets pour l'usage de la table, a ete presque entitlement remplace par l'usage de la faience et
de la porcelaine; mais d'un autre c6td, l'emploi de l'etain pour les usages chimiques, les etamages,
les alois metalliques et surtout pour les protochlorures d'etain, a augmente de beaucoup en
Autriche depuis ces dernieres annees.
Nous nous plaisons a, reconnaitre de nouveau les obligations que nous avons a M. Schmitt,
employe au ministere des finances, pour ses judicieuses remarques, compilees avec le plus grand
soin, qui precedaient chaque classe du catalogue autrichien; a M. Picker, secretaire au ministere
des finances, pour l'excellente esquisse qu'il nous a donnde de la position economique de l'Autriche,
et au docteur Eitelberger, qui fournit l'introduction si interessante qui precedait le chapitre de la
section des beaux-arts. Nous nous empressons aussi de reconnaitre les grandes obligations que
nous avons au directeur, le chevalier de Schwarz, dont la bienveillance et la courtoisie nous
ont facilite beaucoup nos travaux dans le departement autrichien.