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https://doi.org/10.11588/diglit.1398#0189
PLANCHE 161.
COUVRE-PLANCHEBS,
PAR MM. HABE & C», BRISTOL, ET MM. TRESTRAIL & C», LONDRES.
LES deux exposants, dont nous reproduisons les produits, ont recu, l'tm et 1'autre, une
modaille, decernee par le Jury international, olasso 22: ii Messieurs Hare & Cie "pour toiles
cirees, etc., et pour la superiority des dessins, des coulours et de la fabrication;" a Messieurs
Trestrail " pour tapis de pied dits KamvpUiMoon, fait do caoutchouc et de liege, pour la nouveaut6
de rinvention et pour l'dconomic dans la production." Ajoutons que les beaux dessins deployes
dans les produits de cette maison nous ont induits a en reproduire un specimen dans notre
illustration.
Vers la seconde moitie du siecle dernier, on commenca a substituer, en certains cas, aux tapis
de laine, la toile ciree, qui, certainement, est inieux adaptee que le tapis ordinaire a couvrir le'
plancher des salles publiques, des vestibules et des couloirs.
Nous donnons 1'extrait suivant du " Dictionnaire des Arts, des Manufactures et des Mines,"
d'Ure, qui explique la maniere dont la toile ciree se fabrique: — " La toile, qui se fait principale-
ment a Dundee, est forte, niais peu serree, tissue en lin mele d'un peu de chanvre, et fabriquee,
en pieces de six a huit metres de largeur, dans des nnitiers faits expres pour la fabrication de
cette 6toffe. La toile faite, on en fixe une piece, de soixante a, cent pieds de long, dans un
chassis ou bati vertical et ouvert, a barres de chine; puis, apres 1'avoir enduite d'une couche de
colle, on la frotte aveo de la pierre-ponce pour la rendre unie. Ensuite on applique des deux
cot6s deux ou trois couches de coulour de fond. Cette premiere couleur, faite d'huile de lin et
d'ocre, ou de quelque autre substance peu eouteuse, etant trop epaisse pour s'appliquer avec la
brosse, 1'ouvrier en place un gros morceau sur la toile, a l'aido d'une brosse qu'il tient a, la main
gauche; puis il etend ce morceau de couleur, aussi egaloment que possible, avec une truelle
e"troite, qu'il tient a la main droite. Des qu'une couche est seche, on frotte le devant avec de
la pierre-ponce avant d'appliquer l'autre couche, afin de rendre la surface unie. Cette operation
finie, on detache la piece, qu'on roule sur un cylindre, pour la transporter a l'imprimerie, oil on
etend l'etoffe sur une table, pour j appliquer les couleurs et les dessins voulus, a, l'aide de la
planche a imprimer, comme on fait pour les papiers ou les calicots. La planche se fait de deux
couches de sapiu et d'une couche de bois de poirier; mais il faut que les fils des differentes
couches de bois se croisent alternativement. Pour chaque couleur il y a une planche, sur laquelle
on laisse en creux telles parties du dessin qui doivent s'imprimer avec les autres planches. On
a soin, d'ailleurs, de faire a la surface des planches, des entailles fines, afin qu'elles ne recoivent
la couleur etendue sur une pelotte qu'en points mignons, au lieu de la relever en gros caillots.
De cette maniere les couleurs sechent plus vite et paraissent, d'ailleurs, plus lisses et plus legeres
qu'elles ne paraitraient si la surface de la planche 6tait unie. Les toiles cirees de premiere
qualite ne peuvent se faire en moins de deux ou trois mois."
Apres les toiles cirees vinrent les nattes faites de l'ecorce de coco, introduces dans ce pays
il y a trente ans par M. Horford. La fabrication de ces nattes a ete grandement developpee
depuis par plusieurs fabricants, parmi lesquels s'est fait remarquor surtout M. Treloar, qui a
obtenu une medaille en 1851 et une autre en 1862. La derniere iStoffe inventee pour couvrir les
planchers est connue sous le nom de KamptuKeon. La patente en appartient a Messieurs Goodyear,
qui ont compose un melange de liege, de coton, de laine et d'autres substances fibreuses, qu'on
combine avec du caoutchouc. Ce melange, apres avoir 6U 6tendu sur un fond de lin ou de
laine, subit une espeoe de gaufrage, uni ou imprime, et forme, quand il est parfaitement sec, un
tapis de pied 61astique. Le kamptulieon colore, et patents de Messieurs Trestrail, est une espece
de feutre fait de gutta-percha et do liege, combines avec le substitut de caoutchouc patente" de
F. "Walton. Ce kamptulieon, qu'on peut faire uni ou imprint, a, dessins ou a, imitation de tapis
et de mosaique, etc., forme un excellent tapis de pied. Messieurs Tayler & CSo et Messieurs
Gough & Boyce, Londres, avaient egalement plusieurs produits de cette sorte d'un dessin excellent.
Outre la toile ciree, style moyon-age, que nous reproduisons, Messieurs Hare & 0ic ont expose une
excellente reproduction du pave de mosaique romain d6couvert a Cirencester, il y a quelques
anndes, et quelques beaux specimens de dessins appliques aux toiles cirees. II y avait encore
quatre autres exposants du meme genre, parmi lesquels nous avons remarqui Messieurs Nairn &
0", de Kirkaldy, N.-B., et Messieurs Kindon & Powell, dont les dessins etaiont excellents. Du
reste, les ornements sont encore susoeptibles d'am61ioration dans leur application a ces matieres.
COUVRE-PLANCHEBS,
PAR MM. HABE & C», BRISTOL, ET MM. TRESTRAIL & C», LONDRES.
LES deux exposants, dont nous reproduisons les produits, ont recu, l'tm et 1'autre, une
modaille, decernee par le Jury international, olasso 22: ii Messieurs Hare & Cie "pour toiles
cirees, etc., et pour la superiority des dessins, des coulours et de la fabrication;" a Messieurs
Trestrail " pour tapis de pied dits KamvpUiMoon, fait do caoutchouc et de liege, pour la nouveaut6
de rinvention et pour l'dconomic dans la production." Ajoutons que les beaux dessins deployes
dans les produits de cette maison nous ont induits a en reproduire un specimen dans notre
illustration.
Vers la seconde moitie du siecle dernier, on commenca a substituer, en certains cas, aux tapis
de laine, la toile ciree, qui, certainement, est inieux adaptee que le tapis ordinaire a couvrir le'
plancher des salles publiques, des vestibules et des couloirs.
Nous donnons 1'extrait suivant du " Dictionnaire des Arts, des Manufactures et des Mines,"
d'Ure, qui explique la maniere dont la toile ciree se fabrique: — " La toile, qui se fait principale-
ment a Dundee, est forte, niais peu serree, tissue en lin mele d'un peu de chanvre, et fabriquee,
en pieces de six a huit metres de largeur, dans des nnitiers faits expres pour la fabrication de
cette 6toffe. La toile faite, on en fixe une piece, de soixante a, cent pieds de long, dans un
chassis ou bati vertical et ouvert, a barres de chine; puis, apres 1'avoir enduite d'une couche de
colle, on la frotte aveo de la pierre-ponce pour la rendre unie. Ensuite on applique des deux
cot6s deux ou trois couches de coulour de fond. Cette premiere couleur, faite d'huile de lin et
d'ocre, ou de quelque autre substance peu eouteuse, etant trop epaisse pour s'appliquer avec la
brosse, 1'ouvrier en place un gros morceau sur la toile, a l'aido d'une brosse qu'il tient a, la main
gauche; puis il etend ce morceau de couleur, aussi egaloment que possible, avec une truelle
e"troite, qu'il tient a la main droite. Des qu'une couche est seche, on frotte le devant avec de
la pierre-ponce avant d'appliquer l'autre couche, afin de rendre la surface unie. Cette operation
finie, on detache la piece, qu'on roule sur un cylindre, pour la transporter a l'imprimerie, oil on
etend l'etoffe sur une table, pour j appliquer les couleurs et les dessins voulus, a, l'aide de la
planche a imprimer, comme on fait pour les papiers ou les calicots. La planche se fait de deux
couches de sapiu et d'une couche de bois de poirier; mais il faut que les fils des differentes
couches de bois se croisent alternativement. Pour chaque couleur il y a une planche, sur laquelle
on laisse en creux telles parties du dessin qui doivent s'imprimer avec les autres planches. On
a soin, d'ailleurs, de faire a la surface des planches, des entailles fines, afin qu'elles ne recoivent
la couleur etendue sur une pelotte qu'en points mignons, au lieu de la relever en gros caillots.
De cette maniere les couleurs sechent plus vite et paraissent, d'ailleurs, plus lisses et plus legeres
qu'elles ne paraitraient si la surface de la planche 6tait unie. Les toiles cirees de premiere
qualite ne peuvent se faire en moins de deux ou trois mois."
Apres les toiles cirees vinrent les nattes faites de l'ecorce de coco, introduces dans ce pays
il y a trente ans par M. Horford. La fabrication de ces nattes a ete grandement developpee
depuis par plusieurs fabricants, parmi lesquels s'est fait remarquor surtout M. Treloar, qui a
obtenu une medaille en 1851 et une autre en 1862. La derniere iStoffe inventee pour couvrir les
planchers est connue sous le nom de KamptuKeon. La patente en appartient a Messieurs Goodyear,
qui ont compose un melange de liege, de coton, de laine et d'autres substances fibreuses, qu'on
combine avec du caoutchouc. Ce melange, apres avoir 6U 6tendu sur un fond de lin ou de
laine, subit une espeoe de gaufrage, uni ou imprime, et forme, quand il est parfaitement sec, un
tapis de pied 61astique. Le kamptulieon colore, et patents de Messieurs Trestrail, est une espece
de feutre fait de gutta-percha et do liege, combines avec le substitut de caoutchouc patente" de
F. "Walton. Ce kamptulieon, qu'on peut faire uni ou imprint, a, dessins ou a, imitation de tapis
et de mosaique, etc., forme un excellent tapis de pied. Messieurs Tayler & CSo et Messieurs
Gough & Boyce, Londres, avaient egalement plusieurs produits de cette sorte d'un dessin excellent.
Outre la toile ciree, style moyon-age, que nous reproduisons, Messieurs Hare & 0ic ont expose une
excellente reproduction du pave de mosaique romain d6couvert a Cirencester, il y a quelques
anndes, et quelques beaux specimens de dessins appliques aux toiles cirees. II y avait encore
quatre autres exposants du meme genre, parmi lesquels nous avons remarqui Messieurs Nairn &
0", de Kirkaldy, N.-B., et Messieurs Kindon & Powell, dont les dessins etaiont excellents. Du
reste, les ornements sont encore susoeptibles d'am61ioration dans leur application a ces matieres.