Wedekind, Georg Christian Gottlieb ¬von¬: Idées D'Un Allemand Sur les Rapports extérieurs de la République française, adressées au Peuple français et à ses Représentans ([S.l.], 1795) [VD18 14288028]

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à ïa condition de sa moralité, à sa liberté»
Mais, dit on , il s’agit de vaincre les peuples
avant de pouvoir les réformer : mais cette ré-
forme est un moyen de victoire. Dans les
guerres que l’histoire nous osfre , où d’un cô-
té il y avait la résistance d'un principe , de
l’autre l’oppression d’un préjugé, ou quelque-
fois même simplement d’une sorce physique ,
on a vu rarement succomber le premier parti,
surtout si c’était la liberté pour laquelle il s’é-
tait armé; puisque sentant que tout prix y est
attaché , il développe toute son énergie et
toutes ses sacultés pour la défendre. Quels
exploits égalent ceux de Home et de Sparte?
Et dans les pages ennuyantes de l’histoire mo-
derne , rien ne nous intéresse que les guerres
civiles des Bataves, des Anglais, et les guerres
religieuses des Protestait s. Mais cette maxime
n’a-t-elle pas reçu l’évidence la plus imposante.,
de l’histoire de nos temps ? Dans cette guerre
à jamais sans pareille , où le génie de l'humanité
a élevé son vol vers le ciel, n’a-t-on pas vu les
Fram ais , qui n’avaient de salut que dans leur
énergie, abattre tous les tyrans et tous les
esclaves.
Avec l’énergie du talent et du caractère , les
Français victorieux par l’expérience qu’ils ont
faite, ont réuni toute la supériorité de l’art,
toute l’abondance de toute sorte de moyens
et surtout la terreur de leurs armes : et c'est
dans ce moment qu’ils s’arrêtent. C’est quand
il leur reste le dernier pas à faire, pour écra-