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LE (JULTE DES AMES CHEZ LES GBECS. 13

dieux qui créent quelquefois les vaines images par
lesquelles ils abusent les hommes éveillés, et qui
prennent eux-mêmes des figures différentes.

En voyant un vautour ou un aigle assis immobile
au sommet d'un grand arbre et contemplant une
bataille, le poète y reconnaît quelque chose de plus
qu'un simple oiseau, mais jamais il n'y soupçonne
l'Ame d'un défunt ni un dieu infernal : c'est Apollon,
c'est Alhéné, qui ont pris cette figure. Cependant il
ne faut pas se hâter d'affirmer que les hommes de
l'âge homérique ne croyaient pas aux revenants.
Homère prête aux âmes-fantômes un petit cri, une
espèce de sifflement1. Où a-l-il pris ce Irait précis?
Dans l'appendice de VOJi/ssée, on voit lésâmes des
prétendants de Pénélope s'envoler semblables à des
chauves-souris qui voltigent au fond d'une grotte en
poussant précisément ce même sifflement2. Celle
comparaison provient, si nous ne nous abusons,
d'une croyance populaire : on voyait dans ces ani-
maux étranges, que leur nom grec désigne comme
nocturnes, quelque chose de mystérieux : on y
soupçonnait l'apparition de revenants. Des super-
stitions de ce genre se rencontrent chez plus d'un
peuple. Celle qui semble indirectement attestée par
Homère persista longtemps en Grèce parmi les gens
du peuple, si nous avons raison d'y rapporter un pas-
sage des Oiseaux d'Aristophane. On y voit Socrale

1. Iliade, XXIII, I00 : Vujp] il xaTa yjiovb;, r;>.i xairvb;, 1
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2. Odyssée, XXIV, G : 'Q; c or: wxrtftSti |av/';> t*rpo-i bii-i-
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