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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 2) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.1336#0223
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à leur disposition bien
res qui manquaient aux
lérieurs, leurs moyens de
i rapides, moins coûteux;
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Dermettent de varier les
leurs meubles, d'en aug-
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sont plus luxueux, voilà
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irez les meubles deniar-
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L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTREE.

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d'une table de nu -

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COSSE'

VU

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. Classe 35.

23Î-2S

puis, spécialisant notre examen, dire quelques
mots du manufacturier choisi comme type de
celte grande industrie qui se chiffre annuel-
lement à Paris "pour une production de cent
millions de francs.

Les procédés de fabrication ont divisé la
chaussure en trois classes distinclea : la
chaussure cousue, la chaussure clouée et la
chaussure vissée.

La chaussure cousue n'a point de centre
spécial de fabrication, on peut citer cepen-
dant, pour leur exceptionnelle importance:
Paris, Nantes, Marseille, Bordeaux et Fou-
gères. Quant à la chaussure clouée, elle se
fabrique principalement à Paris, Liancourt,
Romans, Blois et Angers, tandis que la chaus-
sure vissée est une spécialité parisienne. Ces
deux derniers procédés tendent, successive-
ment, à diminuer les prix de revient; et les
perfectionnements intervenus dans certaines
nuances de douane ou de vissage, n'ont
d'autre but que d allier mieux la so'idité et
le bon marché à la flexibilité de la semelle;
il faut ajouter que le clouage et le vissage
peuvent plus facilement être effectués par les
moyens mécaniques et produisent, par consé-
quent, un abaissement dans les prix tout en
augmentant la rapidité du travail.

La vache et le bœuf fournissent les meil-
leures semelles pour notre promenade. Le
veau, le chevreau, la chèvre, le mouton,
constituent à divers degrés de malléabilité
le3 dessus de nos bottines et, de leur choix
plus ou moins intelligent, dépendent la
conservation de la souplesse de nos pieds,
et l'absence de ces excroissances cornées
qui sont souvent si douloureuses? De celte
condition de souplesse [sans laquelle la
marche devient pénible, est née la distinc-
tion entre les chaussures pour hommes et
les chaussures pour femmes.

La chaussure a ses artistes comme l'ebé-
nisterie et les bronzes. On remarque à l'Ex-
position quelques chefs-d'œuvre de forme
et d'ornementation pour les hommes; mais
assurément le pied mignon des dames in-
spire davantage les ouvriers.

Jamais l'art de la chaussure n'a été poussé
plus loin que de nos jours ; et malgré les
talons rouges de Louis XV plus excentriques
que gracieux, il faut donner la palme à nos
industriels modernes. Objet de première né-
cessitera chaussure n'a pas oublié qu'à côté
de l'art il y a l'industrie, l'industrie qui par
ses procédés plus économiques doit satisfaire
toutes les bourses et toutes les exigences.

Croirait-on que la France, qui exporte pour
40 millions de francs de chaussures par an,
possède encore quelques localités où ce com-
fort est inconnu?

L'Autriche a grandement amélioré sa fa-
brication de chaussures; ses bottines en cuir
verni de Worms et de Mayerce, ont étonné
nos industriels les plus compétents et les
menacent d'une concurrence sérieuse. La
Prusse n'a guère progressé. L'Angleterre

produit, en général, des chaussures lour-
des et communes; l'Amérique fabrique à
toute vapeur, solidement, mais sans art.
C'est le pays du Times is money, et les es-
claves libérés se chaussent sans y regarder
de trop près pour la couleur comme pour la
forme. L Italie a quelques industriels sérieux à
Turin, Milan et Bologne, bien plus qu'à Flo-
rence. En Espagne, trop de sandales, et chez
les Turcs, les antiques babouches dorées à
outrance, mais larges et aplatissant le pied,
ce qui estcomp éliensible, puisqu'ils retirent
leur chaussure là où, par respect de la Divi-
nité, nous retirons nos chapeaux.

La Chine n'a pas exposé de chaussures.
Pourquoi faire? Les pieds sont supprimés chez
les femmes par coquetterie!

Je l'ai dit, la palme est à la France et à
Paris — à Paris, qui produit des manufactu-
riers comme M. Pinet, dont la vitrine ren-
ferme une variété de types d'une élégance
exquise; cet industriel est un praticien de-
venu chef de maison par son propre mérite.
Créateur de formes ingénieuses, expert dans
le choix des matières premières et à la tête
de tous les progrès qui peuvent perfectionner
son industrie, tel' s'est présenté au Champ
de Mars l'exposant dont nous nous occupons
actuellement.

M. Pinet, qui s'est spécialement consacré
à la chaussure féminine, y a réalisé une foule
de progrès dignes d altention. Au goût choisi
de ses formes, à l'application d'un système
de pointure minutieux et très-exact, ayant
pour effet de parer à toutes les éventualités
d'une fabrication roulant d'avance sur près
de 1000 genres différents de chaussures, il a
su ajouter la création d'une sorte de talon
plus gracieux, plus commode et d'une exécu-
tion plus facile que par le passé. On sait que
les hauts talons sont à la mode aujourd'hui.
Notre nature tient à se grandir de toutes les
manières. L'ancien talon fixé à l'extrémité de
la bottine gênait la marche et tendait à se
rejeter en dehors. M. Pinet a compris que le
véritable centre de l'effort du talon de la
chaussure s'exerce plus sous la cambrure du
pied que sous le talon humain, et par une
disposition mathématiquement calculée, il l'a
fixé proportionnedement à sa hauteur à l'en-
droit le plus commode pour l'aisance de la
marche. Cette innovation donne à ses bot-
tines une silhouette gracieuse qui se fait re-
marquer à première vue. Ajoutons que là ne
se bornent pas les améliorations de cet in-
dustriel, et que sa manufacture, dont il a été
lui-même l'architecte, est conçue sur un plan
technique des plus intelligents.

Une grande partie de sa production est ex-
portée à Smyrne, Odessa, Alexandrie, et re-
présente un chiffre très-important.

En résumé, il tient d'une manière très-dis-
tinguée le milieu entre les manufactures po-
pulaires et les ateliers particuliers où règne
la commande.

A. Chirac

CHRONIQUE.

Paris, 2 octobre.

Septembre lègue au mois d'octobre un clair
soleil, joie des vignerons, et qui invite aux
longues promenades, aux excursions buis-
sonnières.

La Ville et le Domaine ont eu le bon esprit
de livrer aux visiteurs le libre accès de toutes
les merveilles qu'on renomme et qu'on ad-
mire, si bien que le régime de l'autorisation
préalable n'existe plus, —j'en demande par-
don à la Commission impériale, — que dans
l'intérieur du Champ de Mars.

Rien ne m'empêche, si je veux, de prendre
une esquisse, un croquis d'un tapis des Gobe-
lins à Versailles, àTrianon, à Compiègne, à
Fontainebleau, ou même à Paris, partout
enfin — excepté au Champ de Mars. Ce
droit d'interdiction a monté à .la tête de
certains exposants, commissaires étrangers
et autres émanations personnifiées du Rè-
glement général. On en viendra bientôt, —
je le parie, — à ne pouvoir regarder un ta-
bleau dans la galerie des Beaux-Arts, sans
a^oir obtenu une autorisation préalable. Si
je demande cette autorisation à un gardien,
il me répondra que cela regarde son chef de
service, ou tel commissaire étranger. Si je
m'adresse au chef de service ou au commis-
saire, il me dira que c'est grave, très-grave,
mais qu'il n'y peut rien, et que cela regarde
l'exposant. L'exposant, où est-il? A Samt-
Péiersbourg, ou bien plus loin, au fond de
la Bretagne? Entre-temps, vous vous trouvez
engiené dans cette filière d'autorisations,
comme dans une machine pneumatique :
votre temps et votre corps y passant. Re-
tournez la filière : vous avez l'autorisation
de l'auteur du Sommeil de l'innocence, venue
du fond de l'Italie ; il vous faut l'autorisation
du commissaire italien, et après celle-là, celle
du commissariat général, où vous trouvez les
employés les plus aimables, mais les plus
infectés de la manie d'empêchement. Ce que
vous demandez est grave, toujours très-grave!
Mais on verra.

Savez-vous que nous n'aurions pas osé
dire cela au début ? Nous profitions — ni
plus ni moins que nos confrères — de quel-
ques fissures de tolérance et de quelques dis-
tractions d'autorité, pour pénétrer jusqu'aux
fruits défendus. Nous étions comme le garde
forestier qu'on oblige à braconner. Main-
tenant que notre provision est faite, rien ne
peut plus nous empêcher de proclamer....
que nous avons enfin reçu l'autorisation de
l'administration des Gobelins.

Et si les nations étrangères s'étonnent de
cette libéralité tardive, nous leur dirons fiè-
rement de demander à leurs commissaires
 
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