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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 2) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.1336#0320
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■320

L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1 8b7 ILLUSTRÉE.

fabriquer avec art, de manier des matières
d'un prix élevé et d'attendre le résultat loin-
tain, mais infaillible, d'un capital considé-
rable de savoir, de goût et d'expérience.

Tels sont les enseignements qui résultent
de l'Exposition de 1867 ; or la maison Biais et
Rondelet, qui a pris part à toutes les grandes
ex positions depuis celle qu'organisa le citoyen
François de Neufchâteau et qui y obtint sa
première récompense, a cependant une cer-
taine difficulté à exposer aux yeux du public
ses plus belles œuvres.

Il est tel souverain qui se réserve la pre-
mière vue de ses commandes. C'est ainsi que
dernièrement, l'ambassadeur d'une reine
catholique dérobait aux regards de la France
de magnifiques ornements qu'on admire au-
jourd'hui dans une chapelle royale. Aussi
n'est-ce pas au Champ de Mars qu'on peut
trouver la représentation complète de l'in-
dustrie de ces exposants.

Ajouterons-nous en terminant que par la
manière dont ils ont organisé leurs ateliers,
MM. Biais et Rondelet ont résolu le problème
économique, conforme à cette merveilleuse
loi qui diminue le prix de revient, augmente
la qualité du produit en l'améliorant,en raison
de la puissance de la fabrication et de la sû-
reté des procédés?

Nous croirions manquer à ce qui est dû à
la mémoire du respectable chef de la maison
Biais, si nous ne rappelions ici qu'aux jours

LA CHASUBLE.

néfastes de la révolution, cet intrépide ca-
tholique exposait courageusement sa tête à
l'échafaud en fournissant, malgré les édits,
des vêtements sacerdotaux aux prêtres per-
sécutés et forcés de célébrer dans l'ombre
les mystères sacrés.

Les héritiers de cet homme vénérable n'ont
pas eu, heureusement, à faire preuve d'un
semblable héroïsme. Mais ils contribuent à
leur manière, avec un zèle et une intelligence
dont on ne s aurait trop les louer, à rehausser,.

ORNEMENTS D'ÉGLISE : LA MITRE.
MM. Rondelet et Biais.

autant qu'il dépend d'eux, la majesté du
culte, par l'exécution consciencieuse et la
sp'endeur artistique de leurs Temarquables
travaux.

L'abbé E. Chirac.

CHRONIQUE.

Paris, 24 octobre.

Force nous est de résumer,, faute de place.
L'Exposition sera définitivement close le
31 octobre. M. le commissaire général avait
promis de l'ouvrir le 1er avril : il l'a fait. 11
avait fixé, la fermeture au 31 octobre : il
ferme. Du début à la fin, il tient fidèlement
sa parole. Ne pouvant l'en blâmer, il faut
bien que nous l'en félicitions. Ce qui arri-
vera après le 31 octobre n'est plus de sa
compétence ni sous sa responsabilité. 11
mettra en adjudication les débris du Palais et
du l'arc au 1er novembre, à moins qu'une
autorité supérieure n'intervienne. L'espérance
de cette haute intervention ne nous est pas
interdite.

La dernière semaine est la période des libé-
ralités. On a mis à la discrétion, pour ainsi
dire, de la Commission d'encouragement les
entrées de faveur. Quelques journaux ont
prétendu qn'en donnant à un ouvrier un
billet d'entrée, on faisait une sorte d'obliga-
tion à sa famille de payer pour le suivre. Ces
journaux ont eu tort. Sur la référence d'un

délégué, la Commission d'encouragement dé-
livre des billets de famille.

Notre cher collègue M. Godillot a fait
mieux : il a couvert là dépense d'un jour
d'Exposition pour ses 3500 ouvriers; ce qui
prouve d'abord qu'il a 3500 ouvriers, et qu'il
n'en a trouvé aucun indigne de profiter
de sa largesse. Beaucoup de patrons ont
fait comme M. Godillot; et ce n'est pas
leur faute, s'ils l'ont fait sur une moindre
échelle. Un industriel qui défraye 3500 ou-
vriers est un maréchal de l'armée du tra-
vail.

Nos exposants, rendons-leur ce témoignage,
ont mis leur honneur à ne pas dégarnir leurs
vitrines devant cette invasion d'entrées gra-
tuites. Quelques-uns, au contraire, les ont
mieux parées, ce dont nous sommes fiers
pour eux.

Savez-vous que le Champ de Mars, depuis
quelques jours, est devenu un bazar de pre-
mière importance? On n'a pas idée dunombre
des ventes, à livrer au 31 octobre. L'occa-
sion est bonne pour les acheteurs, qui peuvent
choisir, comme pour les vendeurs, qui veulent
liquider leur exposition.

Je regrette de n'avoir pas fondé une maison
de commission, pour renseigner mes clients
sureequ'ily aà acheter et à vendre. J'ai man-
qué là un coup de fortune: mais on ne s'avise
jamais de tout.

Tout le monde est sur le pont au Champ de

LA CHAPE.

Mars pour passer la revue — la revue indus-
trielle, bien entendu—de l'empereurd'Autri-
che. Disons-le avec orgueil, notre hôte imj é-
rial ne trouvera pas de vides.

Fit. Dccmng.

Imprimerie générale de Ch. Lahure, t ue de Fleurus, 9, à Paris.
 
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