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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 2) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.1336#0327
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L'EXPOSITION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.

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levue des Deux-Mondes nous ont
les curieuses péripéties de ces
îs en Navarre et en Kabylie par
ai et le maréchalBugeaud, et en
es émouvantes, l'on comprend
; terribles de ces guerres de
la nécessité de créer dans les

un matériel à peu près sem-
,nt la légèreté et la mobilité à

à toute épreuve, matériel à
on peut toujours atteindre
îais être arrêté dans les dif

au reste, est bien la terre clas-
uerre de montagne, et sansre-
mps héroïques delà lutte contre

mi de nous pourrait oublier les
grande guerre d'Espagne?Peu
et d'énergie, actif et infatigable,
par sa sobriété et sa constance
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guerre qui
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La Chapelle du Champ de Mars.

La chapelle.... du Champ de Mars ? Singu-
lière antithèse, n'est-ce pas?Mais 1 Exposition
elle-même, cette solennité pacifique, cette fête
de la fédération des peuples sur un terrain
consacré aux exercices delà guerre,n'est-elle
pas une antithèse plus grande encore ? Ne
nous arrêtons donc pas à ces contrastes de dé-
tail : ils abondent dans le Palais et dans le
Parc.

Si nous voulions, en effet, nous arrêter aux
contrastes, nous pourrions en citer bien
d'autres, ne serait-ce que celui qui exis:e
entre la chapelle et le temple du Champ de
Mars, entre l'église catholique du quart fran-
çais, et 1 église protestante du quart anglais.
Dans celle-ci ni luxe, ni statues, mais la
prière en permanence, l'aumône de la parole
évangélique distribuée gratuitement à tous,
des portes toujours ouvertes à la foule, le
livre divin, la Bib'.e, donnée par milliers
d'exemp'aires ; dans celle-là le luxe des au-
tels, tous les ornements du culte, des sta-
tues, de l'or, de l'encens fumant, des flots
d'harmonie, un ensemble que l'on ne peut
voir à moins de payer; dans la première !a
vie spirituelle, dans la seconde la vie des
pompes lithurgiques.

Il est vrai que la chapelle du Champ de
Mars n'est pas vouée au culte religieux, mais
la foule l'ignore, et l'homme du peuple qui
s'arrête devant les tourniquets de cette église,
et qui recule parce qu'il faut payer, se de-
mande pourquoi cette différence entre le
temple protestant qui ne demande rien et
qui donne beaucoup, et la chapelle catho-
lique qui demande beaucoup et qui ne donne
rien.

La religion catholique n'est donc coupable
en tout ceci que d'imprudence, il faut le re-
connaître. Elle n'aurait pas dû permettre
qu'on laissât s'établir un droit à la porte,
d'un édifice que presque tous les visiteurs
croient élevé par des mains religieuses et
voué au culte, ou bien elle ne devait pas tolé-
rer qu'une spéculation quelconque,pour faire
valoir ses produits, les renfermât dans une
construction en forme de chapelle catho-
lique.

Cela dit, et la question de convenance reli-
gieuse mise à part, nous ne pouvons qu'ap-
plaudir à l'heureuse idée de renfermer une
série de produits dans le local même pour
lequel ces produits sont fabriqués. Il y a dans
cet'e disposition toute nouvelle le point de
départ d'un mode excellent pour classer les
produits dans les expositions futures.

Certes, l'Exposition universelle de 1867
laisse bien loin derrière elle toutes celles qui
l'ont précédée: qui peut dire cependant que
l'on ne saurait mieux faire et que l'avenir ne

nous réserve pas encore de plus grandes sur-
prises et de plus admirables merveilles?

Au lieu de ce classement froid, de cet
ordre péniblement obtenu et qui tant de foi'
cependant ressemble à du désordre, au lieu
de ces longues galeries, bazarJ énormes où
tout est rassemblé depuis le plus délicat des
bijoux jusqu'à la plus gigantesque des ma-
chines, depuis l'épingle jusqu'à la locomo-
tive, pourquoi n'aurions-nous pas des palais
dont toutes les parties seraient des spécimens
divers de l'industrie? les murs, les toitures,
les rampes, les escaliers, les portes les ten-
tures, les glaces, les tapis, l'ameublement.
On passerait ainsi du salon à la chambre à
coucher, de la salle à manger aux cuisines,
de la cave au grenier, et partout sur ses pas,
on recontrerait le meuble ou l'objet exposé
dans le milieu même auquel il convient. Les
appareils de chemin de fer figureraient sur
de petits chemins de fer spéciaux, les
objets de jardinage, les fleurs, dans des
parcs, etc.,etc.... L'Exposition de 1867 a fait
quelques essais de ce genre et le plus com-
plet sans doute est celui de la chapelle.

A M. Ch. Levêque est due cette tentative
heureuse à moitié.

Je dis heureuse à moitié seulement, car
M. Ch. Levêque n'avait pas seulement ré-
solu de construire une chapelle pour montrer
tous les objets qui doivent concourir au culte
dans le milieu même qui. leur convient, il
avait dressé les plans d'une vaste église :
mais de grandes difficultés sint venues en-
traver son œuvre et la rendre incom-
plète.

Nous n'avons pas à pénétrer dans le détail
de ces diftieultés. Constatons-en le résultat.
L'église est demeurée inachevée; le chevet
seul a reçu son entière exécution, mais la

moitié de la nef est tombée dans l'eau__du

lac voisin, qui s'étend, en effet, sur une
partie de l'espace primitivement réservé à
l'église.

M. Brien est l'architecte qui a conduit les
travaux de cette construction, dont toutes les
parties, tant extérieures qu'intérieures, sont
autant de spécimens d'industrie, autant de
produits exposés.

L'appareil de maçonnerie, les chemins de
la croix incrustés dans le mur, les toitures,
la plomberie qui la surmonte, les portes de
la chapelle, tout cela est exposé.

A ces portes, deux hommes placés en avant
du bénitier paraissent, au premier abord,
deux spécimens de donneurs d'eau bénite,
mais il n'en est rien; ces hommes, au lieu
d'offrir le goupillon, tendent la main pour
recevoir dix sous.

Le tourniquet passé, nous pénétrons dans
la nef. Elle est gothique, mais les chapelles,
qui rayonnent autour du chevet, sont con-
struiies sur des plans différents, afin de per-
mettre aux divers styles de décorations em-
ployées par l'église de figurer dans le milieu
spécial qui convient à chacun d'eux. Cette

diversité de styles est as*ez bien, ménagée et
ne chrque nullement les regards.

Ce qui choque un peu plus, sinon les yeux,
du moins l'esprit, c'est le spectacle que pré-
sente la chapelle, sous les voûtes de laquelle
retentissent les conversations des visiteurs,
ce sont les autels tout dressés avec des pan-
cartes auprès pour en indiquer les prix; on
a beau se dire que l'on n'e.-t, après tout, que
dans une halle en forme d'église, l'imigina-
tion n'en est pas moins frappée et comme of-
fensée.

Mais encore une fois, laissons de côté ces
considérations, et parcourons, si vou 1 le vou-
lez bien, les diverses chapelles groupées au-
tour de la nef.

Voici, d'abord, que nous marchons su un
exposant ou, pour m eux dire, sur ses p'o-
duits, nous avons à nos pied t un carrelage
céramique de divers tons et dedivers genre,
voici encore un carrelage mosaï jue, les car-
relages se succèdent et ne se ressemblent pas.
Il y en a d'assez vilains à côté de certains
autres qui nous ont paru remarquables et,
par exemple, c;ux de M. Bonnet, de Rouen.
Voici encore sur nos têtes et près de nous
des peintures murales exécutées par M. Émi'e
Lucas. L'ensemble de ces peintures nous pa-
raît assez heureux.

La plupart des objets d'art se rapportant
en France au culte catholique nous paiais-
sent être entachés de mauvais goût, et nous
allons en citer quelques preuves dans l'église
même du Champ de Mars.

Dans la première ebape le à gauche figure
une g otte en roeailles surmontée de Notre-
Dame de Piiié. Cette grotte renferme la mise
au tombeau de Jésus-Christ, qui comprend
nejf personnages de grandeur naturelle. La
pose de ces personnages ne nous paraît pas
heureuse, et malgré l'expression vraie em-
preinte sur la figure de la Vierge Marie, nous
ne saurions louer l'ensemble de la compo-
sition.

Mais qu'est-ce donc que ce saint et que
cette martyre étendus sous des 1 hâssis de
verre? Quel est cet art, sars parler même de
l'inconvenance de ces poses affectées, théâ-
trales dans deux saints qui doivent être of-
ferts à la vénération des fidèles? Ce sont des
figures de cire sans expression, aussi fades,
aussi fardées que celles dont les coiffeurs
font usage et qu'ils exposent dans leurs vi-
trines.

Nous aimons mieux la Vierge de M. Froc-
Robert, exécuiés d'après une fresque de la
Trinité-du-Mont, à Rome. La Vierge est as-
sise auprès d'une tige de fleurs da lis, em-
blème d'innocence et de beauté, la main de
Marie fait tourner un fuseau; la pose eu gra-
cieuse et noble, le visage admirable.

Voici les orgues à 100 francs de M Alexan-
dre. Vrais chefs-d'œuvre de bon marché que
les plus pauvres paroisses peuvent se procu-
rer, et qui peuvent suffire à leurs cérémonies
religieuses.
 
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