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Ducuing, François [Hrsg.]
L' Exposition Universelle de ... illustrée (Band 2) — Paris, 1867

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https://doi.org/10.11588/diglit.1336#0479
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L'EXPOS'TION UNIVERSELLE DE 1867 ILLUSTRÉE.

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admirable qui multiplie les emplois de la
fonte partout où le fer et l'acier ne pouvaient
atteindre et ne pouvaient suffire. Il a réussi,
M. Bessemer : et tous les pays indus-
triels, ingrats ou reconnaissants, sont ses
tributaires pendant deux ans encore. Je
crois bien que MM. Petin et Gaudet, à eux
seuls, lui payent plus de 500000 francs
de redevance annuelle. Comme ils sont quati e
• ou cinq industriels en France dans la même
situation, — je ne parle pas des autres pays
—je vous laisse à penser quelle fortune doit
avoir aujourd'hui M. Bessemer.

C'est un grand bel homme d'une soixan-
taine d'années, avec une physionomie
heureuse que l'adversité n'a pas altérée,
quoique les dures épreuves ne lui aient pas
manqué.

L'Anglais Bessemer a réussi, malgré tout.
Je dis malgré tout; car, si le Code de com-
merce avait été fait en Angletrre comme il
l'est en France, il est certain qu'on ne lui au-
rait pas permis de dévorer deux ou trois
commandites pour arriver au succès.

Le minerai de fer passe par trois combi-
naisons,la fonte dont, au moyen du pudlage,
on fait du fer, qu'on transforme en acier par
la cémentation. Pour faire de l'acier, on était
obligé, avant M. Bessemer, de casser les
barres de fer pour les épurer de tout alliage
et de les soumettre aune fonte nouvel'e pour
en extraire le carbone. Le procédé Bessemer
supprime le pudlage et la double cémen-
tation, et transforme directement et économi-
quement la fonte en acier en la décarburant.

Voici comment le procédé opère : Une vaste
cornue, posée sur pivot de façon à pou-
voir être inclinée en tout sens, et qu'on
nomme convertisseur, reçoit jusqu'à 20 000
kilogrammes de fonte. La décarburation
de cette fonte s'opère au moyen de trous
pratiqués dans le bas-fond, et par lesquels
pénètre l'air extérieur qui, par sa haute
pression, maintient la fonte au-dessus du
bain qui lui sert dé couche. Tout aussitôt
on voit l'insufflation amener le carbone en
incandescence au-dessus de la ronte et le
brasser de façon à projeter par l'orifice de la
cornue une longue colonne de flamme, dont
l'éclat dépasse en intensité les feux d'artifice
les plus brillants. C'est dans les vastes ate-
liers de MM. Petin et Gaudet, où sont les plus
beaux convertisseurs employés, qu'il faut aller
admirer les effets de cette incandescence du
carbone extrait instantanément de la fonte.

Comme résultat économique, le procédé
Bessemer arrive à faire à 350 francs la tonne
de fonte aciéreuse qui coûtait 1000 francs
avant lui.

Comme service, on arrive à faire servir la
fonte à tout les emplois pour lesquels le fer
et 1 acier étaient nécessaires. On donne à la
°nte le degré qui convient à l'usage qu'on en
7eut faire : la trempe est vive ou douce, sui-
vant que la fonte doit servir aux rails de che-
m"is de fer, aux machines-outils ou bien aux

plaques de blindage. Grâce à la fonte décar-
burée, l'usage du fer et de l'acier finira par dis-
paraître complètement, excepté peut être pour
les instruments de précision ou de chirurgie
qui demandent la plus fine cémentation, la
trempe la plus délicate.

Fondre une grosse pièce par les anciens
procédés d'aciération demandait des précau-
tions infinies, un très-nombreux personnel à
cause de l'exiguïté des récipients de cémen-
tation, et de la rapidité des manœuvres de
ce personnel encombrant, pour que la fonte
n'eût pas le temps de changer de tempéra-
ture. Avec la fonte Bessemer, le convertis-
seur verse 20 000 kilogrammes à la fois:
trois hommes suffisent à conduire l'opéra-
tion, et les manœuvres s'exécutent avec plus
de sûreté et de précision que celles d'un ma-
telot ou d'un timonier abord.

H n'y aura bientôt plus de chaudières à
vapeur qu'en fonte décarburée, qui, outre la
plus grande résistance aux explosions, em-
pêchera les incrustations si lâcheuses: Les
rails de chemins de fer auront la trempe qui
convient.pour résister aux cassures ou aux
écrasements; et on ne verra plus ces exfo-
liations incessantes qui rendaient les chan-
gements de rails si fréquents, et souvent si
dangereux.

Quelles révolutions opérera la fonte Bes-
semer dans l'industrie, il est impossible de
le prévoir; car il est difficile d'imaginer des
emplois auxquels elle ne puisse s'appliquer
plus avantageuiement que le fer et l'acier, et
avec une notable économie.

Qui nous dit même que M. Bessemer ne
sera pas détrôné avant l'expiration de ses li-
cences ? Déjà M. Krupp, le fondeur du fa-
meux canon que vous savez, produit du vé-
ritable acier, presque à aussi bon marché que
la fonte décarburée.' Déjà M. Siemens, un
autre Anglais, a imaginé un four à chaleur
régénérée qui arrive aux plus hautes pres-
sions avec tous les combustibles ; et M. Hofî-
man, un Allemand, menace de le détrôner.
Quelle providence sera pour nous le four à
ehaleur régénérée, si la nécessité nous oblige
à brûleries anthracites des Alpes, si chargés
de carbone ! Nous avons là des richesses que
la science nous dénonce et dont nous ne soup-
çonnons pas encore l'importance, parce que
la nécessité, cette grande inspiratrice, ne
nous a pas fait tentir son aiguillon. Nous
recommandons à MM. Pétin et Gaudet, et à
leurs confrères, après la fonte Bessemer, le
four à chaleur régénérée et l'anthracite des
Alpes.

Fr. Ducuing.

Parmi les médailles d'or de la classe 81,
nous avions omis celle accordée à M. Per-
sonnat, pour l'acclimatation du ver à soie du
chêne,

CONCLUSION.

Je m'étais dit: «L'Exposition universelle
de 1867 sera un événement dont on ne verra
pas le pareil dans le siècle. Tout ce que le
travail humain, intellectuel, moral ou maté-
riel, comporte de manifestations sera là re-
présenté. En prenant seulement la fleur de
tout ce qui sera exposé, en en faisant la figu-
ration matérielle, en en donnant une expli-
cation compétente, il y a moyen, et c'est l'u-
nique occasion,de faire l'encyclopédie la plus
complète qu'on ait jamais tentée, et aussi la
plus attrayante puisqu'elle sera essentielle-
ment objective. »

Lorsque je communiquai mon projet, on
me répondit : « Votre projet est séduisant,en
effet; mais il y a des concessionnaires qui
peuvent vouloir faire ce que vous voulez ten •
ter, et qui ont privilège à votre exclusion. »

Voyant qu'au Champ de Mars, on avait
mesuré l'air, l'eau et le feu, et qu'on m'em-
pêcherait de réaliser mon projet avec le droit
commun, je résolus de composer avec le pri-
vilège, moins pour gêner les autres qu'afm de
n'être pas gêné moi-même.

Ce fut une bien autre affaire : et je m'a-
perçus bientôt que, ne pouvant rien faire avec
le droit commun, je n'étais pas non plus
assuré de marcher moyennant le consente-
ment du privilège. Je me trouvais étreint
entre deux portes dont l'une m'était fermée
et dont l'autre refusait de s'ouvrir.

A force d'insister pour un oui ou pour un.
non, on toléra que je me disse autorisé parla
Commission impériale, sans que, d'ailleurs,
il en résultât aucun droit dont je pusse me
prévaloir.Cette autorisation dépure tolérance
me fut même accordée à titre personnel, et
non pas comme émanée d'un privilège anté-
rieur, à cause de la confiance que probable-
ment j'inspirais à la plupart des membres de
la Commission impériale. M. le commissaire
général, je le constate, se réserva même ex-
pressément la faculté de tolérer pour les au-
tres ce qu'il ne m'interdirait pas à moi-même.
Et, de fait, tout le monde a pu faire ce que
j'ai fait. Quant à moi, je dois me rendre cette
justice que je n'ai gêné ni pu gêner personne.

Telle quelle, l'autorisation m'était arrivée
trop tard. Je dus dégager de sa parole un
éditeur anglais, que mon projet avait d'abord
séduit, et qui aurait apporté à ma combinai-
son un puissant élément de fortune. Seul, un
éditeur italien, M. Sonzogno, de Milan, me
resta fidèle; et je ne pense pas qu'il ait eu à
s'en plaindre, quoiqu'il ait beaucoup pro-
testé contre le retard.

Désespérant d'obtenir cette autorisation si
longtemps poursuivie, j'avais bravement af-
fronté ie flot, à mes risques et périls; et notre
spécimen avait paru sans référence officielle.

Nous marchons : c'est ici que nos tribula-
tions commencent. Ii me fallut aller à la chasse
des dessins, comme un braconnier : à cha-

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