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FRANCE.

CLASSE 1.

PEINTURES À L'HUILE.

Palais du Champ de Mars (galerie des Beaux-Arts ).

NOTICE SOMMAIRE.

Quand s'ouvrît l'Exposition universelle de 1867, l'École française venait
de perdre ses deux chefs dans la peinture d'histoire, Eugène Delacroix et
Ingres. Depuis dtx ans, la plupart des vaillants artistes qui avaient pris part,
avec eux, au grand mouvement de l'art depuis i83o, les ont suivis dans la
tombe. Il n'est point d'année qui n'en ait emporté quelques-uns, tantôt des
maîtres savants et respectés, tels que Picot, Rouget, Auguste liesse, Schnetz,
Couder, tantôt des interprètes brillants ou profonds de la figure humaine,
tels que Louis Boulanger, Célestin Nanteuil, Gustave Ricard, Pils, etc. Notre
école de paysage a été aussi cruellement éprouvée ; presque tous ceux qui
l'avaient formée ont disparu à la fois : Théodore Rousseau, Paul Huet, Co-
rot, J.-Fr. Millet, Diaz et tout récemment Daubigny ne sont que les plus
illustres victimes de ces derniers temps où nous avons vu s'en aller Dauzats,
Fiers, Chintreuil, Gourlier, deTournemine, Eugène Fromentin, Belly, etc.,
sans parler des jeunes gens tombés en pleine fleur sur les champs de bataille,
comme Henri Régnault.

Malgré toutes ces pertes, dont beaucoup sont prématurées et plusieurs
irréparables, l'activité des peintres ne s'est'point ralentie. Les expositions
officielles qui ont eu lieu chaque année (sauf en 1871), à Paris, n'ont cessé
de montrer les artistes plus nombreux et le public plus empressé. Le nombre
des peintures présentées au Palais des Champs-Elysées (chaque artiste ne pou-
vant en apporter plus de deux) s'est élevé, en moyenne, chaque année à quatre
mille; celui des peintures admises n'est jamais descendu au-dessous de deux
mille et a même atteint le chiffre de deux mille neuf cents. Le nombre des visi-
teurs a suivi aussi une progression rapide qui permet de constater, dans toutes
les classes de la société, un développement régulier du goût pour les œuvres
d'art. Malgré l'établissement de la gratuité le dimanche et le jeudi, le nombre
des entrées payantes, en six semaines, qui n'avait été que de 58,ioa en
1867, s'est élevé à 119,086 en 1868, à i65,344 en 1869, et enfin à
185,ooo en 1876. Les entrées gratuites, qui n'avaient pas dépassé 308,961
 
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