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https://doi.org/10.11588/diglit.1374#0008
m*
PARIS!
A Louis de Fourcaud.
Mon cher ami, il paraît que mes pré-
faces portent bonheur! Peut-être est-ce
parce que, dans un livre, c'est la première
chose sur laquelle on marche. Dans les
Revues aussi, du reste. Et c'est pourquoi,
je l'imagine, tu désires qu'au seuil de la
tienne je dépose un peu de ma prose. Je
ne trahirai pas la foi de beau joueur —
ni notre vieille amitié. Si ta Revue ne fait
pas fortune, ce n'est pas ton préfacier
qui aura défailli, c'est le proverbe.
Mais l'hypothèse ici devient invrai-
semblable, puisque, sans parler même de
la prodigieuse rédaction artistique et lit-
téraire que tu as su grouper autour de toi, et qui enrôle sous ton oriflamme les plus beaux
noms de la France intellectuelle contemporaine, c'est toi, mon cher ami, qui en es le
gonfalonier! L'éditeur qui t'a choisi pour diriger cette Revue ne me paraît pas être
affecté de la maladie ordinaire à ceux de sa profession; il se sert de ses yeux pour voir,
a
MBi
PARIS!
A Louis de Fourcaud.
Mon cher ami, il paraît que mes pré-
faces portent bonheur! Peut-être est-ce
parce que, dans un livre, c'est la première
chose sur laquelle on marche. Dans les
Revues aussi, du reste. Et c'est pourquoi,
je l'imagine, tu désires qu'au seuil de la
tienne je dépose un peu de ma prose. Je
ne trahirai pas la foi de beau joueur —
ni notre vieille amitié. Si ta Revue ne fait
pas fortune, ce n'est pas ton préfacier
qui aura défailli, c'est le proverbe.
Mais l'hypothèse ici devient invrai-
semblable, puisque, sans parler même de
la prodigieuse rédaction artistique et lit-
téraire que tu as su grouper autour de toi, et qui enrôle sous ton oriflamme les plus beaux
noms de la France intellectuelle contemporaine, c'est toi, mon cher ami, qui en es le
gonfalonier! L'éditeur qui t'a choisi pour diriger cette Revue ne me paraît pas être
affecté de la maladie ordinaire à ceux de sa profession; il se sert de ses yeux pour voir,
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