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DOCUMENT CENTENAIRE
voilà cent ans aujourd'hui
qu'un produit, défiant
toutes les concurrences
ultérieures, mit fin d'un seul
coup aux barbares prépa-
rations qui le précédaient.
Car si J. Botot, chirurgien-
dentiste, reçu au collège
de chirurgie, inventa, en
1755, son Eau balsamique
et spiritueuse; s'il fit ap-
prouver ce dentifrice re-
marquable par la Faculté
de médecine de Paris, le
1er octobre 1777; si la So-
ciété royale de Médecine
lui octroya son approba-
tion le .16 mai 1783; ce
fut le 19 février 1789
que J. Botot, obtint le
Privilège général du Roi
Louis XVI.
C'est même un docu-
ment amusant à consul-
ter, au point de vue ar-
chéologique que ce Pri-
vilège général (coût 35
sols), portant le n° 1920
sur la Feuille des Juge-
ments du 19 février 1789, et qui est reproduit ci-contre en fac-similé avec ses signatures
multiples et ses arabesques de paraphes. On en peut voir l'original au Champ de Mars,
dans la Classe de la Parfumerie.
L'Eau de Botot est donc le plus ancien dentifrice digne de ce nom, le centenaire
Dentifrice, le seul qu'aujourd'hui encore la pharmacie reconnaisse comme véritablement
efficace. Certaines plantes aromatiques, possédant des vertus spéciales et macérées dans
l'alcool de vin, en sont la base. Elle doit à ces aromates, sans doute, mais surtout aux
procédés de fabrication, à la tradition de l'inventeur, exactement suivie, non seulement sa
valeur spécifique, mais encore cet excellent parfum, à peu près inimitable, dont vainement
les concurrents ont voulu s'emparer; ils n'ont abouti qu'à en approcher de loin, de si loin
que cette eau, ayant gardé sa suprématie incontestée, a du coup perpétué sa réputation
universelle.
Emploi de l'Eau de Botot.
Docteur VIDAL.
DOCUMENT CENTENAIRE
voilà cent ans aujourd'hui
qu'un produit, défiant
toutes les concurrences
ultérieures, mit fin d'un seul
coup aux barbares prépa-
rations qui le précédaient.
Car si J. Botot, chirurgien-
dentiste, reçu au collège
de chirurgie, inventa, en
1755, son Eau balsamique
et spiritueuse; s'il fit ap-
prouver ce dentifrice re-
marquable par la Faculté
de médecine de Paris, le
1er octobre 1777; si la So-
ciété royale de Médecine
lui octroya son approba-
tion le .16 mai 1783; ce
fut le 19 février 1789
que J. Botot, obtint le
Privilège général du Roi
Louis XVI.
C'est même un docu-
ment amusant à consul-
ter, au point de vue ar-
chéologique que ce Pri-
vilège général (coût 35
sols), portant le n° 1920
sur la Feuille des Juge-
ments du 19 février 1789, et qui est reproduit ci-contre en fac-similé avec ses signatures
multiples et ses arabesques de paraphes. On en peut voir l'original au Champ de Mars,
dans la Classe de la Parfumerie.
L'Eau de Botot est donc le plus ancien dentifrice digne de ce nom, le centenaire
Dentifrice, le seul qu'aujourd'hui encore la pharmacie reconnaisse comme véritablement
efficace. Certaines plantes aromatiques, possédant des vertus spéciales et macérées dans
l'alcool de vin, en sont la base. Elle doit à ces aromates, sans doute, mais surtout aux
procédés de fabrication, à la tradition de l'inventeur, exactement suivie, non seulement sa
valeur spécifique, mais encore cet excellent parfum, à peu près inimitable, dont vainement
les concurrents ont voulu s'emparer; ils n'ont abouti qu'à en approcher de loin, de si loin
que cette eau, ayant gardé sa suprématie incontestée, a du coup perpétué sa réputation
universelle.
Emploi de l'Eau de Botot.
Docteur VIDAL.