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L' Exposition de Paris (1900) (Band 1) — Paris, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.1358#0143
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122

ENCYCLOPÉDIE DU SIÈCLE

Musard sur leur premier emplacement. Sous le nom
de concerts Besseliève, ils se perpétuèrent long-
temps ensuite, avec des fortunes diverses, jusqu'au
jour où ils cédèrent définitivement la place à
M. Zidler et au Jardin de Paris. Mais l'histoire de
ce dernier est trop récente pour qu'il soit néces-
saire de la retracer. A. Coi fignon.

&w

Explorations et Explorateurs

DU XIXe SIÈCLE

OCÉANIE

Les grands voyages de circumnavigation, très
nombreux à la fin du xvme siècle, ont continué
au commencement du xix» et ont eu surtout pour
résultat une exploration complète de l'Océan Paci-
fique. Après le grand voyage scien-
tifique dirigé par l'amiral Baudin
de 1800 à 1804, et celui de Frey-
cinet(1817-1820)qu'accompagnaieni,
les médecins Quoy et Gaimard, le
botaniste Gaudichaud, le littérateur
J. Arago, se place le voyage de
Dumont d'Urville (1826-1829).

Le grand navigateur, ayant sous
son commandement VA strolabe et la
Zélée, explora la Nouvelle-Zélande
et la Nouvelle-Guinée et retrouva à
Vanikoro les traces du naufrage
de la Pérouse. 11 avait avec lui
les naturalistes Quoy, Gaimard et
Adolphe Lesson.

Dansun nouveau voyage, Dumont
d'Urville, après avoir exploré les
régions polaires du sud, visita une
grande partie des grands archipels
de l'Océanie, les îles de la Sonde,
les Moluques, la Nouvelle-Zélande,
la Nouvelle - Calédonie, les îles
Loyalty.

Quelques autres explorations im-
portantes ont, de 1830 à 1840,
achevé de nous faire connaître,dans
ses traits généraux, la configuration
des terres océaniques. Celle de la
Bonite, en 1836, a eu de nombreux
résultats scientifiques.

Mais, avec la première moitié du
siècle, se termine l'ère des grandes
circumnavigations. Le monde était
connu dans son ensemble; les ani-
maux et les végétaux les plus re-
marquables avaient été recueillis et
décrits. Ce sont des voyages limi-
tés, des séjours prolongés, qui vont
désormais fournir, à la géographie
et aux sciences diverses, des notions
nouvelles.

La grande île de Sumatra, dont le
nord-est est agité, depuis au moins
vingt-cinq ans, par les révoltes
des Atchinois, a été traversée en
1874, de l'est à l'ouest, par une expédition orga-
nisée par la Société de Géographie d'Amsterdam.

Les diverses lies de l'Insulinde ont été explorées
notamment aussi par MM. Eeckhout, Ten Kate,
Merburg, de Clercq, Yzerman, Jules Claine.
M. Charnay a visité, en 1878, les anciens monu-
ments de Bœroe-Bcedor à Java.

Le contour des côtes de Bornéo a été relevé,
en 1875, par la corvette autrichienne le Friedrich,
qui a corrigé de nombreuses erreurs des cartes.
L'intérieur de l'île a été longtemps mal connu. Ce
sont surtout les recherches géologiques de M. Po-
sewitz en 1889, et les explorations de MM. Molen-
graaf et de Bùttikofer, en 1893-1894, qui ont
contribué à mieux faire connaître les grandes
lignes de l'orographie, de l'hydrographie et de la
constitution géologique de Bornéo.

Un Français, M. delà Gironnière, qui aséjourné
aux îles Philippines de 1819 à 1838, a faitplusieurs
excursions chez les indigènes de l'île de Luron et

visité des peuplades sauvages et barbares. A une
époque plus récente, de 1880 à 1882, M. Montano
et M. Paul Rey ont étudié, à leur tour, les popu-
lations des Philippines. M. Montano a fait d'inté-
ressantes excursions dans l'Ile de Mindanao, dont
l'intérieur était inconnu. M. Marche a visité les
Philippines à la môme époque, et il y est retourné
en 1883.

L'intérieur de l'île de Célèbes était encore peu
connu en' 1893, malgré les voyages de Martin
(1883), de van Schelle, de Wichmann, de KruijT.
Deux voyageurs suisses, les frères Paul et Fritz Sa-
razin, ont fait, de 1893 à 1896, cinq grands
voyages dans l'île de Célèbes. Un autre explorateur,
le baron van Iiœvell, a fait connaître quatre petits
États de la baie de Tomini.

Les îles Carolines ont été explorées par les
Russes Kotzebue (1817 et 1823), et Lulke (1828),

Explorations et Explorateurs du xixe siècle.
Groupe de Papous en costumes de fête.

puis par l'Allemand Knorr et par Mikloukho-
Maclay ; enfin plus récemment, par le Dr Finsch et
par M. Hernstein.

Depuis que Dumont d'Urville eut, en 1827, relevé
la côte septentrionale de la Nouvelle-Guinée,
plusieurs autres voyageurs en avaient suivi les
côtes, mais aucun d'eux n'avait osé séjourner
sur cette terre avant A. Bussell Wallace, en 1850.
En 1873 et 1874, le capitaine Moresby fit deux
voyages en Nouvelle-Guinée. Un Busse, M. de
Mikloukho-Maclay, séjourna six ans dans cette île,
étudiant l'ethnographie et l'histoire naturelle ; un
Italien, M. Beccari, y resta dix ans, et fut accom-
p igné dans le second de ses voyages par M. d'Al-
bertis.

Les autres explorateurs de l'île furent un Alle-
mand, M. Meyor (1873), M. Raffray (1877), M. In-
gham qui fut massacré à l'île Brooker (1878). Une
expédition allemande, dirigée en 1895 par M. Otto
Ehlers, éprouva un véritable désastre et son chef

périt dans une rivière. Une aulre mission alle-
mande, composée de Drs Lauterbach, Tappenbeck
et Kersting a été plus heureuse, et a parcouru un
itinéraire de 325 kilomètres en 1896. Le gouverne-
ment des territoires britanniques de la Nouvelle-
Guinée, sir W. Mac-Grégor a traversé, à la même
époque, la presqu'île orientale de l'île. Un Français
M. le comte de Cacqueray de Lorme, a parcouru
le bassin du fleuve Saint-Joseph, dans la partie
anglaise, au sud est de l'île. Enfin c'est aussi la
partie anglaise de la Nouvelle-Guinée qui a été
explorée en 1896 et en 1897 par les missionnaires
Jullien et Bycko.

Le gouverneur Mac-Grégor a fait, en 1896, la
première traversée de l'île Fergusson ou Moratau,
dans l'archipel d'Entrecasteaux.

Les îles Salomon, habitées par de farouches
cannibales, sont encore inexplorées. En 1896, le
géologue Foullon y a été massacré
ainsi qu'un officier et des matelots
d'un navire anglais.

L'Australie, la plus grande des
terres de l'Océanie, est un véritable
continent dont beaucoup de parties
/estent encore à connaître, bien
que les explorations y aient été
nombreuses.

En 1817, Oxley explora les rivières
Placquarie et Lachlan. De 1828
à 1831, le capitaine Stuart décou-
vrit le Murray et descendit jusqu'au
lac Alexandrina ; de 1831 à 1836,
Mitchell explora le Darling, décou-
vert par Stuart. John Eyre voyagea
de 1839 à 1840, et découvrit les
lacs Torrens et Eyre. En 1844, le
capitaine Stuart tenta de traverser
le continent, mais il ne put dépasser
le centre des terres. En 1861, Burke
fit la première traversée presque
complète, mais il succomba avec
ses compagnons.

Mac Donall Stuart, qui, en 18C0,
avait fait un premier voyage jus-
qu'au centre de l'Australie, parvint,
dans un nouveau voyage, de la
côte sud, à la côte nord. Trois
voyages ont surtout contribué en-
suite aux découvertes faites de 1872
à 1882 : ceux de Giles, du major
Warburton et des frères Forrest. Il
faut citer ensuite les diverses ex-
plorations de M. David Lindsay,
dans les régions du centre et de
l'ouest, de 1x83 à 1891. En 1891,
M. W. A. llorne explora, scientili-
quement, les monts Mac Donnell,
dans l'Alexandra Land. n

La découverte de gisements auri-
fères dans la partie occidentale de
l'Australie a déterminé, dans celte
région, un certain nombre de voya-
ges d'exploration, notamment ceux
de MM. Hubbe (1895-1896), Carr,
Boyd et Woodhouse, James Robertson, Carne-
gie (1896-1897), A. Wells. Deux des membres de
cette dernière expédition, MM. Fr. Well et .1. W.
Jones qui s'étaient séparés à un moment de leurs
compagnons, n'ont pu être retrouvés.

La Nouvelle-Zélande renferme encore des ré-
gions presque inconnues. La première traversée
des Alpes du sud de la Nouvelle-Zélande a été
effectuée, en 1895, par un alpiniste anglais. M. Fitz-
Gerald.

La Nouvelle-Calédonie, occupée par la France
en 1853, a été depuis lors parcourue dans toutes
ses parties.

Plus au nord, le Dr Irmer, gouverneur alle-
mand des îles Marshall, a visité, en 1896, les îles
Medjit et Gaspar-Bico et le groupe Brown, ainsi
que les îles Ponapé et Koussaie, qui font partie de
l'archipel espagnol des Caroline*.

Gustave Regei,sperc;f.ii
 
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