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L' Exposition de Paris (1900) (Band 2) — Paris, 1900

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https://doi.org/10.11588/diglit.1829#0248
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L'EXPOSITION T)E PARIS

19

rons des spécimens qui seront sou-
mis à notre admiration en 1900;
cette exhibition nous intéressera d'au-
tant, que c'est la première^ lois que
des moulages sont importés en Eu-
rope.

Revenons maintenant au temple
de Tchandi-Sari dont l'intérieur sera
disposé en musée archéologique, dans
lequel nous retrouvons divers frag-
ments de Boeroe-Boedor : d'abord le
portique d'entrée, puis différentes re-
productions de statues du Bouddha;
et, enfin, un fragment d'un temple de
Brambanam, autre sanctuaire du culte
du Bouddha, mais sous la forme du
djaïnisme, rite spécial, auquel se
mêlent les divinités de l'ancienne reli-
gion brahmanique, ce qui finit par
constituer un Olympe singulièrement
touffu, et surtout surabondamment
peuplé. Brambanam représente une
appellation collective sous laquelle on
comprend une quantité de sanctuaires
groupés plus ou moins régulière-
ment, mais qui forment comme une
ville en ruines. Brambanam est pos-
térieur au temple de Boeroe-Boedor ;
on avancerait même l'époque
de sa construction jusqu'au
xie siècle.

Quant au temple de Tchandi-
Sari, qui paraît bien petit à
côté de ces accumulations de
pierres travaillées, il a le mérite
de constituer un type complet
très élégant, et dans un bon
état de conservation. Pour les
parties ruinées, en petit nom-
bre, on les a reconstituées au
moyen d'exemples ou de répli-
ques choisis dans des édifices
similaires. Ce monument serait
d'une époque relativement mo-
derne; sir S. Rafles prétend
qu'il remonte, de môme que les
autres ruines de cette région,
tout au plus au commencement
du xve, c'est-à-dire peu de temps
avant l'extinction de la religion
hindoue à Java.

Les amateurs d'archéologie

/

mm

us



Statue du Bouddha,

indienne rencontreront d'intéressants
sujets d'étude dans ce musée spécial,
qui n'intéressera pas moins le public,
par l'étrangeté et l'inattendu d'un
art, qui diffère si grandement de notre
façon de voir et de sentir. Quant aux
amateurs d'ethnographie pittoresque,
c'est pour eux que sont construites
les coquettes habitations de Suma-
tra, avec leurs pans de bois historiés,
fouillés, peints et laqués. On a diffé-
rencié les façades, en prenant pour
chacune un type différent, afin de
multiplier les spécimens. Les toits
aux pignons retroussés semblent in-
diquer une origine chinoise. D'ail-
leurs, on retrouve cette forme au
Cambodge et dans toute l'Indo-Chine.
Le pavillon nord contiendra des
modèles de fortifications dans les co-
lonies néerlandaises, le matériel de
campement, celui des hôpitaux mili-
taires, des établissements de la ma-
rine, des collections de cartes et de
photographies.

Le pavillon sud- sera consacré aux
expositions minéralogiques, agricoles
et ethnographiques; dans cette sec-
tion, sera compris le Panthéon
des dieux adorés par les popu-
lations actuelles de Bali et de
Lombok, composé de soixante-
dix statues richement décorées.
Au-dessous de la salle d'expo-
sition du pavillon sud, sera mé-
nagée une salle de spectacle,
pour une troupe de danseuses
et de musiciens javanais, avec
dégustation de thé et de café,
provenant des colonies néerlan-
daises. Les danseuses sont revê-
tues de costumes et de bijoux de
la plus grande richesse. Elles
appartiennent à une troupe re-
nommée à Java. Les danseuses
javanaises furent les favorites
du public; il est probable que
les nouvelles venues remporte-
ront un succès identique.

Le commissaire général de la
Hollande est M. van Asbeck.
Paul Jorde.

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Exposition coloniale néerlandaise. — Fragment de frise en haut relief du temple de Boeroe-Boedor.
 
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