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https://doi.org/10.11588/diglit.1829#0269
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ENCYCLOPÉDIE DU SIÈCLE.
Le parc du Trocadéro. — Le plan général
ci-dessous a été dressé d'après les dernières
indications officielles. Les édifices qui y figurent
sont tous, d'ailleurs, dans un état d'avancement
tel qu'on ne saurait plus rien modifier d'essentiel
dans leur forme générale; quelques-uns sont
même achevés. Comme on le voit, le parc du
Trocadéro se présentera comme une ville étrange,
où sont rassemblés, dans des masses de verdure,
engageants. Les charpentes en bois sali, enche-
vêtrées comme des jeux de patience, se plaquent
de surfaces plâtrées, d'un blanc cru, qui paraît
plus blafard encore sous le jour gris de la mau-
vaise saison. Les chemins sont transformés en
fondrières, et la boue gluante et profonde se
refuse à sécher sous les averses continuelles;
les pelouses, si vertes jadis, ne présentent plus
qu'une herbe pelée, usée par la circulation con-
plus grand plaisir des visiteurs. Le soleil se
mettra également de la partie, il faut l'espérer.
C'est lui qui fera éclore les bourgeons et
resplendir les tons multicolores des étendards
et des bannières flottant au vent. Alors, on
jugera combien on eut raison en maintenant,
envers et contre tous, l'exposition coloniale au
Trocadéro.
Nous donnons, ci-dessus, une photographie
/SjziAfi:
Le parc du Trocadéro. — Plan des jardins et des constructions. — i. Palais de l'Algérie ; le vieil Alger. — 2. Exposition de la Tunisie. — 3. Soudan, Sénégal. —
4. Guinée. — 5. Côte occidentale d'Afrique. — 6. Alliance française. — 7. Côte d'ivoire. — 8. Dahomey. — 9. Presse coloniale. — 10. Administration coloniale. -
11. Diorama (Océanie, Mayotte, Côte des Somalis, Saint-Pierre et Miquelon). — 12. Indo-Chine. — i3. Tonkin. — 14. Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion.
— iS. Exposition du Ministère. — 16. Nouvelle-Calédonie. — 17. Cambodge. — 18. Congo français. — 19. Madagascar. — 20. Colonisation.— ai. Collectivités.
— 22. Missions. — 23. Houillères de France. — 24. Asie russe. — 25. Chine. — 26. Indes néerlandaises. — 27. Transvaal. — 28. Colonies portugaises. —
29. Colonies anglaises. — 3o. Egypte. — 3i. Japon. — 32. Autriche. — 33. Belgique. — 34. États-Unis. — 35. Danemark. — A. Navigation de plaisance.
— B. Chambres de commerce maritimes. — C. Voyages animés. — D. Andalousie au temps des Maures. — E. Restaurant.
les monuments les plus divers de style, de tous
les temps et de tous les pays. On y verra les
colonnes campanulées de l'ancienne Egypte ; les
pyramides des pagodes de Brahma; les toits
retroussés de la Chine et du Japon ; les dômes
bulbeux ou côtelés des Arabes, sans compter les
paillotes en torchis et en bambous, les cases en
pisé, les huttes de toutes matières, essais in-
formes des populations primitives auprès des
chefs-d'œuvre des civilisations les plus avancées.
Certes le tableau actuel du Trocadéro ne donne
pas une idée de ce qu'il sera, au printemps pro-
chain. Les dessous de ces constructions, qui
apparaissent à travers les échafaudages, sont peu
tinuelle, mais ce sont là des blessures qui ne
sont pas longues à panser. Les équipes de jar-
diniers, au premier jour, apporteront les gazons
toutpoussés, en plaques régulières, qu'on fixera
comme des lapis sur le sol. Les chemins rece-
vront leur contingent de cailloux, que les rou-
leaux compresseurs enfonceront dans les chaus-
sées raffermies. Pendant ce temps, après que les
maçons auront gâché leur dernière truellée, les
peintres maquilleront les murailles trop neuves ;
les indigènes de tous les pays viendront occuper
les cases et les boutiques où l'on ne leur de-
mande que de vivre tranquillement, à leur aise,
sans rien changer à leurs habitudes, pour le
exécutée d'après la grosse cloche du beffroi- de
l'Asie russe. Depuis qu'on a saisi son portrait,
garanti fidèle, elle a été hissée, non sans peine,
à sa place, avant même que les revêtements en
plâtre eussent été terminés, car il eût été difficile
de la loger après achèvement des ravalements.
Une autre photographie représente les bâtiments
de l'exposition coloniale anglaise : c'est une
minime partie des édifices élevés sur la conces-
sion attribuée à la Grande-Bretagne, mesurant
7000 mètres carrés : sur ce terrain, qui est pres-
que entièrement bâti, la partie réservée à l'expo-
sition indienne est d'une richesse et d'une
élégance remarquables.
ENCYCLOPÉDIE DU SIÈCLE.
Le parc du Trocadéro. — Le plan général
ci-dessous a été dressé d'après les dernières
indications officielles. Les édifices qui y figurent
sont tous, d'ailleurs, dans un état d'avancement
tel qu'on ne saurait plus rien modifier d'essentiel
dans leur forme générale; quelques-uns sont
même achevés. Comme on le voit, le parc du
Trocadéro se présentera comme une ville étrange,
où sont rassemblés, dans des masses de verdure,
engageants. Les charpentes en bois sali, enche-
vêtrées comme des jeux de patience, se plaquent
de surfaces plâtrées, d'un blanc cru, qui paraît
plus blafard encore sous le jour gris de la mau-
vaise saison. Les chemins sont transformés en
fondrières, et la boue gluante et profonde se
refuse à sécher sous les averses continuelles;
les pelouses, si vertes jadis, ne présentent plus
qu'une herbe pelée, usée par la circulation con-
plus grand plaisir des visiteurs. Le soleil se
mettra également de la partie, il faut l'espérer.
C'est lui qui fera éclore les bourgeons et
resplendir les tons multicolores des étendards
et des bannières flottant au vent. Alors, on
jugera combien on eut raison en maintenant,
envers et contre tous, l'exposition coloniale au
Trocadéro.
Nous donnons, ci-dessus, une photographie
/SjziAfi:
Le parc du Trocadéro. — Plan des jardins et des constructions. — i. Palais de l'Algérie ; le vieil Alger. — 2. Exposition de la Tunisie. — 3. Soudan, Sénégal. —
4. Guinée. — 5. Côte occidentale d'Afrique. — 6. Alliance française. — 7. Côte d'ivoire. — 8. Dahomey. — 9. Presse coloniale. — 10. Administration coloniale. -
11. Diorama (Océanie, Mayotte, Côte des Somalis, Saint-Pierre et Miquelon). — 12. Indo-Chine. — i3. Tonkin. — 14. Martinique, Guadeloupe, Guyane, Réunion.
— iS. Exposition du Ministère. — 16. Nouvelle-Calédonie. — 17. Cambodge. — 18. Congo français. — 19. Madagascar. — 20. Colonisation.— ai. Collectivités.
— 22. Missions. — 23. Houillères de France. — 24. Asie russe. — 25. Chine. — 26. Indes néerlandaises. — 27. Transvaal. — 28. Colonies portugaises. —
29. Colonies anglaises. — 3o. Egypte. — 3i. Japon. — 32. Autriche. — 33. Belgique. — 34. États-Unis. — 35. Danemark. — A. Navigation de plaisance.
— B. Chambres de commerce maritimes. — C. Voyages animés. — D. Andalousie au temps des Maures. — E. Restaurant.
les monuments les plus divers de style, de tous
les temps et de tous les pays. On y verra les
colonnes campanulées de l'ancienne Egypte ; les
pyramides des pagodes de Brahma; les toits
retroussés de la Chine et du Japon ; les dômes
bulbeux ou côtelés des Arabes, sans compter les
paillotes en torchis et en bambous, les cases en
pisé, les huttes de toutes matières, essais in-
formes des populations primitives auprès des
chefs-d'œuvre des civilisations les plus avancées.
Certes le tableau actuel du Trocadéro ne donne
pas une idée de ce qu'il sera, au printemps pro-
chain. Les dessous de ces constructions, qui
apparaissent à travers les échafaudages, sont peu
tinuelle, mais ce sont là des blessures qui ne
sont pas longues à panser. Les équipes de jar-
diniers, au premier jour, apporteront les gazons
toutpoussés, en plaques régulières, qu'on fixera
comme des lapis sur le sol. Les chemins rece-
vront leur contingent de cailloux, que les rou-
leaux compresseurs enfonceront dans les chaus-
sées raffermies. Pendant ce temps, après que les
maçons auront gâché leur dernière truellée, les
peintres maquilleront les murailles trop neuves ;
les indigènes de tous les pays viendront occuper
les cases et les boutiques où l'on ne leur de-
mande que de vivre tranquillement, à leur aise,
sans rien changer à leurs habitudes, pour le
exécutée d'après la grosse cloche du beffroi- de
l'Asie russe. Depuis qu'on a saisi son portrait,
garanti fidèle, elle a été hissée, non sans peine,
à sa place, avant même que les revêtements en
plâtre eussent été terminés, car il eût été difficile
de la loger après achèvement des ravalements.
Une autre photographie représente les bâtiments
de l'exposition coloniale anglaise : c'est une
minime partie des édifices élevés sur la conces-
sion attribuée à la Grande-Bretagne, mesurant
7000 mètres carrés : sur ce terrain, qui est pres-
que entièrement bâti, la partie réservée à l'expo-
sition indienne est d'une richesse et d'une
élégance remarquables.