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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0015
de l'art chez les Grecs. 5
eiens combattaient quelquefois de cette manière, comme Plu-
tarque le raconte d'Alcibiade (1), et Tite-Live de Tibérius Grac-
chus (2). Le type des médailles dont on vient de parler, est en
creux d'un côté et en relief de l'autre, mais non pas de la même
manière que cela se voit à quelques médailles d'empereurs et de
familles romaines, dont la partie creuse vient de l'inadvertance
du monétaire. Les premières portent évidemment deux emprein-
tes différentes, ce que je puis prouver par celles qui présentent
limage de Neptune. Ce dieu, du côté où il paroit être de relief,
a une barbe et des cheveux frisés ; et de l'autre, où il est en
creux, il n'a point de barbe, et il porte des cheveux plats. Là,
on voit ïa draperie jetée en avant sur les bras ; ici, elle descend
par derrière. D'un côté, la bordure est entourée d'un ornement
semblable à deux cordons d'un tissu lâche ; de l'autre, cet orne-
ment ressemble à une couronne d'épis. A l'égard du trident,
il est en arrêt des deux côtés.
§. 7. Du reste, il est difficile de prouver (et c'est sans fon-
dement que l'a avancé un écrivain (5) que ce fut au commen-
cement de la cinquante-unième olympiade que le gamma des
Grecs a été figuré par un C et non par un T; ce qui confon-
droit toutes nos idées sur l'ancien style des médailles (4) ; car
il se trouve de ces anciennes monnoies des Grecs, qui, quoi-
(1) Plutarch. Alcib. p. 588, /. 4- on voit le gamma à peu près toujours
(2) Tit. Liv. /. xxv, c. 16. Co/if. Sca- formé comme le JT moderne. On trouve
lig. Conject. in larron, p. 10. cette letLre ainsi formée, dans la fameuse
(5) Reinold. Hist. Litter. Grcec. et inscription Bwfipi^ov , qui va, comme
Lat. p. 67. les sillons , alternativement de la droite
(4) Dans les planches qui contiennent àla gauche et de la gaitche à la droite , dé-
le plus ancien alphabet grec connu , que couverte par 1 abbé Fourmont 'Acad.
les célèbres Bénédictins de St-Maur ont des Inscript, ton. XV, nié m. p. 5g5 et
■fait graver dans le Nouv. traité de Dipl. suiv. ) dans les ruines de la ville d Amy-
tom. I} sec. part, sec 2, cJ/ap. i5,p. 679, cle , qu'il regarde comme le monument
pf- X, après les avoir calquées exactement le plus ancien de ce genre, puisqu'il lui
sur des monumens anciens de la Grèce, donne près de trois mille ans d'antiquité.
^n commençant à l'année îaoo , et allant On ne rencontre point cette lettre en
)usques à l'an 400 avant l'ère chrétienne, forme de C ou de G , si ce n'est sur les
eiens combattaient quelquefois de cette manière, comme Plu-
tarque le raconte d'Alcibiade (1), et Tite-Live de Tibérius Grac-
chus (2). Le type des médailles dont on vient de parler, est en
creux d'un côté et en relief de l'autre, mais non pas de la même
manière que cela se voit à quelques médailles d'empereurs et de
familles romaines, dont la partie creuse vient de l'inadvertance
du monétaire. Les premières portent évidemment deux emprein-
tes différentes, ce que je puis prouver par celles qui présentent
limage de Neptune. Ce dieu, du côté où il paroit être de relief,
a une barbe et des cheveux frisés ; et de l'autre, où il est en
creux, il n'a point de barbe, et il porte des cheveux plats. Là,
on voit ïa draperie jetée en avant sur les bras ; ici, elle descend
par derrière. D'un côté, la bordure est entourée d'un ornement
semblable à deux cordons d'un tissu lâche ; de l'autre, cet orne-
ment ressemble à une couronne d'épis. A l'égard du trident,
il est en arrêt des deux côtés.
§. 7. Du reste, il est difficile de prouver (et c'est sans fon-
dement que l'a avancé un écrivain (5) que ce fut au commen-
cement de la cinquante-unième olympiade que le gamma des
Grecs a été figuré par un C et non par un T; ce qui confon-
droit toutes nos idées sur l'ancien style des médailles (4) ; car
il se trouve de ces anciennes monnoies des Grecs, qui, quoi-
(1) Plutarch. Alcib. p. 588, /. 4- on voit le gamma à peu près toujours
(2) Tit. Liv. /. xxv, c. 16. Co/if. Sca- formé comme le JT moderne. On trouve
lig. Conject. in larron, p. 10. cette letLre ainsi formée, dans la fameuse
(5) Reinold. Hist. Litter. Grcec. et inscription Bwfipi^ov , qui va, comme
Lat. p. 67. les sillons , alternativement de la droite
(4) Dans les planches qui contiennent àla gauche et de la gaitche à la droite , dé-
le plus ancien alphabet grec connu , que couverte par 1 abbé Fourmont 'Acad.
les célèbres Bénédictins de St-Maur ont des Inscript, ton. XV, nié m. p. 5g5 et
■fait graver dans le Nouv. traité de Dipl. suiv. ) dans les ruines de la ville d Amy-
tom. I} sec. part, sec 2, cJ/ap. i5,p. 679, cle , qu'il regarde comme le monument
pf- X, après les avoir calquées exactement le plus ancien de ce genre, puisqu'il lui
sur des monumens anciens de la Grèce, donne près de trois mille ans d'antiquité.
^n commençant à l'année îaoo , et allant On ne rencontre point cette lettre en
)usques à l'an 400 avant l'ère chrétienne, forme de C ou de G , si ce n'est sur les