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Winckelmann, Johann Joachim
Histoire de l'art chez les anciens: avec des notes historiques et critiques de différens auteurs (Band 2) (II[1793/94]) — Paris, 1794

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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0022

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12 :Livre ÎV, Chapitre YI,

tous les caractères ( i ). Si la ressemblance du plus ancien style
grec avec celui des Etrusques est si grande, qu'on a pu prendre ce
bas-relief pour un ouvrage grec, faudr oit-il s'étonner de ce qu'on
ait regardé comme étrusques quelques vases peints, dont il est
parlé au livre III de cette Histoire, si leur inscription grecque
n mdiquoit pas le contraire (2).

§. i5 Nous pourrions donner des indices plus frappans de l'an-
cien style, s'il nous étoit parvenu un plus grand nombre d'ou-
vrages en marbre, et sur-tout plus de bas-reliefs : ces produc-
tions de l'art nous feroient connoitre la manière dont on groupoit
les figures , et comment on exprimoit les passions (5). Cependant,
si on examine la force avec laquelle les différentes parties sont
prononcées dans les petites figures, et quelles sont leurs attitu-
des sur les médailles ; et si l'on veut, par analogie, juger des
figures plus grandes de l'époque dont nous parlons, on en pourra
conclure que les artistes de l'ancien style auront donné à leurs
figures des mouvemens et des attitudes forcés ; imitant en cela
les personnages des tems héroïques, qui suivoient l'impulsion de

(1) Fontanini dit , à l'endroit cité , aussi Foggini, Mus. Capit. t. IV, pl. 45,
qu'il étoit placé dans la ville de Nuzzi ; qui l'a fait représenter en cet endroit,
il peut avoir été transporté de là dans ou du moins que c'est une copie an-
ces derniers siècles ou dans des tems plus tique. G. F.

anciens. S'il étoit prouvé que ce fat un (2) Voyez t. I, l. iij, ch. 5, §. i5.

ouvrage étrusque , seroit - il probable (5) Une tête de philosophe de marbre,

que les artistes de cette nation eussent trouvée dans les fouilles de Tivoli, où

voulu l'attribuer à des artistes grecs ?Les étoit la maison de campagne des Pisons ,

raisons qu'allègue Winkelmann ne prou- et actuellement dans le cabinet de M. le

vent pas grand chose ; ainsi, en réfléchis- chevalier d'Azara, mérite toute l'atten-

sant à ce qui résulte de la comparaison tion des connoisseurs. M. d'Azara croit

de ce monument en marbre avec celui y reconnoître Phérecide. Elle est faite,

dont parle Pline ; en observant que le sans doute, dans le plus ancien style,

tems ne l'a pas peu dégradé, en se rap- Nous en donnons la gravure à la fin de

pellant enfin qu'il est impossible de fixer ce chapitre , et nous en parlerons de

avec exactitude le tems où Callimaque a nouveau dans l'explication des planches ,

vécu ; il me paroit assez probable que à la fin de ce volume. C F.
cet ouvrage est de lui, comme le pense
 
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