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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0062
52 Livre IV, Chapitre VI,
Des ouvra- §. 60. Lorsqu'il est question de monumens antiques des der-
ces exécutés . 1 ii m > 1 1 • j- . • 1
dans les pro- mers teuis de 1 art, il est a propos de bien distinguer les ouvra-
î'empiie ro- ges qu'on exécutoit dans la Grèce même ou à Rome, de ceux
qu'on faisoit faire dans les autres villes et dans les colonies de
l'empire romain : ce qui s'entend non-seulement des ouvrages
en marbre et en d'autres pierres, mais aussi des médailles. Nous
avons déjà indiqué cel te différence par rapport aux médailles,
en observant que celles qui ont été frappées sous les empereurs
hors de Rome, n'approchent pas de celles qui ont été fabriquées
dans cette fameuse capitale. A l'égard des ouvrages de marbre,
on n'a pas encore fait remarquer cette disparité qui est frappante
aux bas-reliefs conservés à Capoue et à Naples. Dans la maison
de Colobrano, de cette dernière ville, on voit un bas-relief re-
présentant quelques ira vaux d'Hercule, dont le style semble être
du moyen âge. Mais nulle part, cette différence ne paroît plus
frappante qu'aux têtes de différentes divinités, exécutées sur les
clefs des arcades d'entrée de l'amphithéâtre de l'ancienne Ca-
poue. On peut en juger, parce que deux de ces têtes,. celles de .
Junon et de Diane, se sont conservées à leur place : trois autres
de ces clefs qui représentent Jupiter Ammon, Mercure et Her-
cule , se trouvent encastrées dans le mur de la maison de ville'
de la nouvelle Capoue, nommée jadis Casilinum. Quant à cet
amphithéâtre, ainsi qu'au théâtre de cette ville, j'aurai occasion
d'en parler dans la suite. La plupart de ces têtes et de ces figures
ne sont pas sculptées en inarbre ,, parce que cette partie de l'Italie
ne produit point de marbre blanc ; elles sont faites d'une pierre
blanche très-dure, assez semblables aux pierres' qui forment les
Apennins , tant de cette contrée que de l'Etat Ecclésiastique.
§. 61. On remarque la même différence entre l'architecture
des temples et des autres bâtimens du rems des empereurs ; il
est certain que les édifices construits à Rome à cette époque, dif-
fèrent beaucoup de ceux qui furent élevés alors dans les autres
provinces de l'empire romain. Un temple bâti' à Méîasso, e:a
Des ouvra- §. 60. Lorsqu'il est question de monumens antiques des der-
ces exécutés . 1 ii m > 1 1 • j- . • 1
dans les pro- mers teuis de 1 art, il est a propos de bien distinguer les ouvra-
î'empiie ro- ges qu'on exécutoit dans la Grèce même ou à Rome, de ceux
qu'on faisoit faire dans les autres villes et dans les colonies de
l'empire romain : ce qui s'entend non-seulement des ouvrages
en marbre et en d'autres pierres, mais aussi des médailles. Nous
avons déjà indiqué cel te différence par rapport aux médailles,
en observant que celles qui ont été frappées sous les empereurs
hors de Rome, n'approchent pas de celles qui ont été fabriquées
dans cette fameuse capitale. A l'égard des ouvrages de marbre,
on n'a pas encore fait remarquer cette disparité qui est frappante
aux bas-reliefs conservés à Capoue et à Naples. Dans la maison
de Colobrano, de cette dernière ville, on voit un bas-relief re-
présentant quelques ira vaux d'Hercule, dont le style semble être
du moyen âge. Mais nulle part, cette différence ne paroît plus
frappante qu'aux têtes de différentes divinités, exécutées sur les
clefs des arcades d'entrée de l'amphithéâtre de l'ancienne Ca-
poue. On peut en juger, parce que deux de ces têtes,. celles de .
Junon et de Diane, se sont conservées à leur place : trois autres
de ces clefs qui représentent Jupiter Ammon, Mercure et Her-
cule , se trouvent encastrées dans le mur de la maison de ville'
de la nouvelle Capoue, nommée jadis Casilinum. Quant à cet
amphithéâtre, ainsi qu'au théâtre de cette ville, j'aurai occasion
d'en parler dans la suite. La plupart de ces têtes et de ces figures
ne sont pas sculptées en inarbre ,, parce que cette partie de l'Italie
ne produit point de marbre blanc ; elles sont faites d'une pierre
blanche très-dure, assez semblables aux pierres' qui forment les
Apennins , tant de cette contrée que de l'Etat Ecclésiastique.
§. 61. On remarque la même différence entre l'architecture
des temples et des autres bâtimens du rems des empereurs ; il
est certain que les édifices construits à Rome à cette époque, dif-
fèrent beaucoup de ceux qui furent élevés alors dans les autres
provinces de l'empire romain. Un temple bâti' à Méîasso, e:a