Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
D E L A R T CHEZ LES G R E C S.

maîtres. Ce qui hâta encore la châle de cet art, ce fut lo nou-
veau genre de peinture, mis en vogue sous Auguste par uu autre
Ludius , différent de celui dont j'ai parlé. Ce peintre orna les
appartenions de paysages , de marines , de forêts, et de cent
autres objets de peu d'importance (1). Aussi Vitruve se plaint-il
de ce goût pour les petites choses, introduit de son tems; il
nous apprend qu'auparavant les sujets des tableaux exécutés sur
les murs des appartenons, avoient été instructifs et tirés de
l'histoire des dieux et des héros : ils pouvoient par conséquent,
être appellés ajuste titre des tableaux héroïques (2). Cette con-

(1) Plin. /. xxxv, c. 10, sect. Z*j.

fa) Quoique les peintres grecs eussent
des idées assez fécondes, aucun d'entre
eux cependant, autant qu'on petit s'en
assurer par les connoissances parvenues
jusques à nous, n'a tenté de s'élojgner de
la maxime généralement adoptée, qu'il
ne falloit peindre que des objets animés:
en faisant autrement, ils auroient cru
dégrader la peinture et s'avilir eux-mê-
mes. Parmi le grand nombre de ces ar-
tistes, il s'en est à peine trouyé un qui
se soit avisé de peindre des objets ridicu-
les et comiques. Tel fut un certain Pirei-
eus, qui voulut se distinguer des autres,
en représentant des boutiques d'artisans,
des ânes , des comestibles et d'autres cho-
ses pareilles. Pline, /. xxxv, c. rto, sect.
5y. Tel fut encore Caladus, que Pline,à
l endroit cité, donne pour un bon pein-
tre, qui fut le Calot de son tems, par la
peinture qu'il fit d'objets plaisans. Ce fut
ce Caladus qui, avec Antiphile, s'appliqua
à peindre Comicas tabellas , ainsi que le
dit Pline, ibid; et ce furent probable-
ment ces peintres-là, comme l'observe le
comte de Caylus dans ses Réflexions sur
quelques passages du xxxv* livre de Pli-

ne , II. part, slcadèm. des Inscriptions,
tom. XXV, Mon. p. 182, qui exécutè-
rent les tableaux qu'on mettoit au-dessus
des portes d'entrée des théâtres, comme,
on le fait encore aujourd'hui en Italie ;
tableaux dans lesquels on représente en
petit les principaux traits de la pièce qu'on
doit représenter. Il y avoit un beau ta-
bleau , mais d'un maître inconnu, qui
représentoit un homme Gaulois qui ti-
roit la langue d'une manière extraordi-
naire, Plin. ibid. c. 4, sect. 8. On peut
ajouter aux peintres que nous venons de
nommer un certain Pausbn, Arist. De
repnbl. lib. viij, c. 5, in fine, dont no-
tre auteur parle plus bas. Quelques pein-
tres ont osé appliquer aux dieux des cari-
catures bisares. C'est ainsi que Ctesilocus,
élève d'Apelle, a peint Jupiter qui ac-
couche de Bacchus, coiffé d'un bonnet
de femme en forme de mitre sur la tète,
et se tordant les membres comme une
femme en travail d'enfant au milieu des
sages-femmes et des clameurs des dieux,
PJin. lib. xxxv, cap. u , sect. /p, §. 5\
L'artiste, auteur du vase étrusque, dont
la gravure se trouve tom. I, p. 541, a
fait la même chose en représentant le*
 
Annotationen