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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0237
de l'art jusqu'à Alexandre. 327
long-tems (1). Il est vrai que, dans la quatre-vingt-neuvième olym-
piade , on conclut une trêve de cinquante ans, qui fut rompue
Tannée suivante, et fanimosité des Grecs dura jusqu'à l'épui-
sement total de la nation. On peut juger des richesses d'Athè-
nes à cette époque, par la contribution qu'on leva dans cette
ville et dans le territoire de TAttique, pour la guerre contre les
Lacédémoniens , lors de l'alliance des Athéniens avec les Thé-
bains : selon Polybe, cette imposition monta à cinq mille sept
cents cinquante talens (2).
12. Pendant cette guerre, ainsi que pendant la précédente, 'Eratflôris-
. . . .„ ? ; santdckpoé-
un destin propice semble avoir veillé sur les beaux arts et sur sie etdei'art
les belles lettres. Les Muses pacifiques furent si peu troublées guerre. ■
au milieu du tumulte.des armes, que les poètes, ainsi que les
artistes, donnèrent à leurs ouvrages le plus haut dégré de per-
fection. La poésie fut soutenue et vivifiée par le théâtre; car
le peuple d'Athènes ne fit pas cesser les spectacles. Dans la
suite, les choses en étoient venues au point qu'on les comptoit
parmi les nécessités de la vie, si bien que la ville ayant été
assiégée par Démétrius Poliorcète, sous Lacharès, gouverneur
macédonien, et les vivres commençant à y manquer, les. spec-
tacles servirent à appaiser les cris de la faim (3). Nous appre-
nons qu'après la funeste guerre du Péloponnèse, dans le tems
qu'Athènes étoit réduite à la plus grande pauvreté, on avoit
distribué une certaine somme d'argent, à une drachme par tète,
pour que les citoyens pussent assister aux représentations théâ-
trales. D'ailleurs, les spectacles, ainsi, que les autres jeux pu-
blics , étoient réputés sacrés ; aussi choisissoit-on presque tou-
jours les grandes fôtes, particulièrement celles deBacchus, piour
togiton, comme Je l'ai remarqué à cet dans cette ville. Pausan. I. j, c. S, p. 30.
endroit. Ces statues farent , dans la (1) Liv. /. xxviij, c. Aï-
soixante-quizième olympiade, ôtées du (2) Polyb. /. ij,p- 148. B.
Céramique d'Athènes où elles étoient (5) Dionys. Halyc. De Thucyd. jud.,
placées, et envoyées en Perse par Xer- c. 18, p. a3/(.
xès, avec le reste des dépouilles Élites Cet historien ne dit pas cela. C. F,.
' F fa
long-tems (1). Il est vrai que, dans la quatre-vingt-neuvième olym-
piade , on conclut une trêve de cinquante ans, qui fut rompue
Tannée suivante, et fanimosité des Grecs dura jusqu'à l'épui-
sement total de la nation. On peut juger des richesses d'Athè-
nes à cette époque, par la contribution qu'on leva dans cette
ville et dans le territoire de TAttique, pour la guerre contre les
Lacédémoniens , lors de l'alliance des Athéniens avec les Thé-
bains : selon Polybe, cette imposition monta à cinq mille sept
cents cinquante talens (2).
12. Pendant cette guerre, ainsi que pendant la précédente, 'Eratflôris-
. . . .„ ? ; santdckpoé-
un destin propice semble avoir veillé sur les beaux arts et sur sie etdei'art
les belles lettres. Les Muses pacifiques furent si peu troublées guerre. ■
au milieu du tumulte.des armes, que les poètes, ainsi que les
artistes, donnèrent à leurs ouvrages le plus haut dégré de per-
fection. La poésie fut soutenue et vivifiée par le théâtre; car
le peuple d'Athènes ne fit pas cesser les spectacles. Dans la
suite, les choses en étoient venues au point qu'on les comptoit
parmi les nécessités de la vie, si bien que la ville ayant été
assiégée par Démétrius Poliorcète, sous Lacharès, gouverneur
macédonien, et les vivres commençant à y manquer, les. spec-
tacles servirent à appaiser les cris de la faim (3). Nous appre-
nons qu'après la funeste guerre du Péloponnèse, dans le tems
qu'Athènes étoit réduite à la plus grande pauvreté, on avoit
distribué une certaine somme d'argent, à une drachme par tète,
pour que les citoyens pussent assister aux représentations théâ-
trales. D'ailleurs, les spectacles, ainsi, que les autres jeux pu-
blics , étoient réputés sacrés ; aussi choisissoit-on presque tou-
jours les grandes fôtes, particulièrement celles deBacchus, piour
togiton, comme Je l'ai remarqué à cet dans cette ville. Pausan. I. j, c. S, p. 30.
endroit. Ces statues farent , dans la (1) Liv. /. xxviij, c. Aï-
soixante-quizième olympiade, ôtées du (2) Polyb. /. ij,p- 148. B.
Céramique d'Athènes où elles étoient (5) Dionys. Halyc. De Thucyd. jud.,
placées, et envoyées en Perse par Xer- c. 18, p. a3/(.
xès, avec le reste des dépouilles Élites Cet historien ne dit pas cela. C. F,.
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