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de l'ast jusqu'à Alexandre. 229
eîioit à élever la beauté de ses figures au-dessus du beau indi-
viduel. Comme il aimoit à occuper son imagination préférable-
ment des formes de la jeunesse, il aura sans doute cherché à
montrer son'génie plutôt dans la mollesse d'un Bacchus et dans
la florissante jeunesse d'un Apollon , que dans la force d'un
Hercule et dans l'âge mûr d'un Escuîape. C'est par cette rai-
son que ceux qui ont cherché à le critiquer, auraient désiré de
lui plus d'énergie, c'est-à-dire , des parties plus fortement indi-
quées dans ses ligures (1).

§. 16. Le plus grand et le plus célèbre des ouvrages de Po-
lyclète , éloit la statue colossale de Junon à Argos, en or (2)
et en ivoire; mais les productions les plus nobles et les plus
ingénieuses de cet artiste, furent deux statues d'hommes d'une
jeunesse mâle (5). L'une de ces figures reçut le nom de Dory-
phore , sans doute à cause de la lance qu'elle portait (4). Ly-

(1) Diligentia ac décor in Polycleto , excelloit sur-tout dans l'art de faire les

oui quamcpiam a plerisque tribuatur pal- poitrines des figures; ce qui n'en est pas

^ma, tamen ne nihil detrahatur, déesse la partie la plus difficile, pour ne pas

ponduspittfint. Nam, ut Innnance formes dire qu'elle est la plus aisée. Je remar-

decorem addiderit super venim, ita non querai à cette occasion , qu'on peuteon-

explevisse deorum authoritatem videlur. dure de ce que dit cet auteur, à l'en-

Quin cetatem quoque graviorem videtur droit cité, qu'en général, les maîtres

refiigisse, nihil ausus ultra levés gênas. donnoient pour étude à leurs élèves les

!— Quint. Jnst. I. xij, c. \o,pag. 8g4- têies de Myron, les bras de Praxitèle,

Il paroît que Denis d'Halycarnasse et les poitrines de Polyclète.

{De Isocr. jud. nurn. 5, oper. tom. II, (2) Pausan. /. ij, c. 17, p. 148, /. 18.

p. 1Ô2) en porte un ju-gement tout op- (3) Plin. loc. cit. §. 2.

posé. Il compare Polyclète à Phidias, et (4) Elle fat surnommée par antono-

flit remarquer leur mérite en vantant mase, la Règle, comme nous le disent

dans leurs productions une certaine fer- Pline, /. xxxiv, c. 8, sectr 19, §. 2 ;

me té., gravité ou dignité, ainsi qu'une Lucien, De morte Peregr, §. 9, t. III,

touche de maitre qui se faisoit apperce- pog. 551 ; Galien De temperam, lib, l,

voir dans tous leurs ouvrages : *arà ta cap. ult. op. tom. III, p. 5o ; et De

<rtfç3iii) >5 jMEyciAoî , k. à^icof.iartx.iv. Ci- Ilippocr., et Platon, plac.it. lib. v, c. 5,

coron, ou l'auteur, quel qu'il soit, du tom. V, p. 162/ où ces auteurs nous

livre intitulé : Rlietor. ad Ilerennitim, apprennent que Polyclète lui-même

lib. iv, c. 6, 71. 9, dit que Polyclète l'appelloit ainsi, et qu'il l'avoit £tit©
 
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