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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0241
DE L'ART JUSQU'A ÂLEXAND'RE. 201
Rome (i). J'ai publié ce bas-relief dans mon Explication de
Monumens de Vantiquité (a),,
§. 18. Au palais Barberin (3) on voit la figure d'un enfant;,
qui mord le bras d'une autre figure , qui n'existe plus. J'ai pensé
que ce groupe pourroit* bien être la copie d'un ouvrage de Poly-
clète, représentant deux enfans nus, jouant aux osselets, et
connus sous le nom ài' A^aya^^s (4.) (Astragalizontes). Si l'on
vouloit absolument déterminer le sujet de cet ouvrage, on pour-
roit dire que c'est Patrocle, l'ami d'Achille, qui, étant encore
enfant, et ayant eu une dispute au jeu des osselets , tua invo-
lontairement Chrysonymus, son camarade (5). Quant à cette
. figure, qui porte de ses deux mains le bras d'un enfant à sa
bouche; je l'ai regardée long-tems comme un morceau difficile
à expliquer, et je l'ai annoncée comme telle dans ma Préface
de la description des pierres gravées de Stosch , jusqu'à ce que
le hasard m'eut fait remarquer un osselet (6) dans la main de
la figure qui manque. Les fils de Polyclète (7), Paralus et Xan-
(1) Cic. Verr. t\, c- 5» Gela eut lieu en s'exerçant à la lutte,,
(2) Num. 182.. et non en jouant aux osselets. C. F.
(5) Actuellement à Londres, chez (7) Les anciens ont porté un jugement
M. Townley. C. F. fort avantageux des ouvrages de Poly-
(4) Plin. /. xxxiv, c. 19, §. 2, p. 112. clète, et en particulier Pausanias , /. ijf
(5) Apollod. Bibl. lib. iij., cap. 12 , c. 27, p. 174 et alibi. , où il dit que Po-
pag. ] 26 , b. lyclète étoit aussi un habile' architecte,
(G) Plutarque {^4pnpt7iegm, op. t. II, qu'il avoit construit un théâtre bien en~
p. .186. D.) dit qu'Alcibiade , dans son tendu et un bel édifice circulaire à Epi-
enfance , jouant avec un de ses compa- daure. La manière dont Elien (Variai:
gnons , qui le tenoit si étroitement serré liist. libr xiv, c. 8Y raconte comment
qu'il ne pouvoit se débattre d'entre ses Polyclète ayoit été le jouet des- étranges
bras, lui mordit dans la main- Celui-ci jugeroens du public,, est toul-â-fail: plai-
dit alors-: 'Lu mords comme une fem- santé. Cet artiste fit en mème-tems deux
me; non, lui répondit Alcibiade, mais statues : l'une d'après les règles de l'art;:
comme un lion. Cette répanse le rendit l'autre d'après les avis de la multitude-
célèbre; mais je ne saurois croire qu'Ai- Il eut pour le public la complaisance
cibiade soit représenté, dans iemonu- de recevoir les conseils que lui donnoit
ment dont il est question, au moment chacun de ceux qui entroient chez lui;;
©ù il mordit son compagnon , parce que changeant et reformant suivant le ur goût-
Rome (i). J'ai publié ce bas-relief dans mon Explication de
Monumens de Vantiquité (a),,
§. 18. Au palais Barberin (3) on voit la figure d'un enfant;,
qui mord le bras d'une autre figure , qui n'existe plus. J'ai pensé
que ce groupe pourroit* bien être la copie d'un ouvrage de Poly-
clète, représentant deux enfans nus, jouant aux osselets, et
connus sous le nom ài' A^aya^^s (4.) (Astragalizontes). Si l'on
vouloit absolument déterminer le sujet de cet ouvrage, on pour-
roit dire que c'est Patrocle, l'ami d'Achille, qui, étant encore
enfant, et ayant eu une dispute au jeu des osselets , tua invo-
lontairement Chrysonymus, son camarade (5). Quant à cette
. figure, qui porte de ses deux mains le bras d'un enfant à sa
bouche; je l'ai regardée long-tems comme un morceau difficile
à expliquer, et je l'ai annoncée comme telle dans ma Préface
de la description des pierres gravées de Stosch , jusqu'à ce que
le hasard m'eut fait remarquer un osselet (6) dans la main de
la figure qui manque. Les fils de Polyclète (7), Paralus et Xan-
(1) Cic. Verr. t\, c- 5» Gela eut lieu en s'exerçant à la lutte,,
(2) Num. 182.. et non en jouant aux osselets. C. F.
(5) Actuellement à Londres, chez (7) Les anciens ont porté un jugement
M. Townley. C. F. fort avantageux des ouvrages de Poly-
(4) Plin. /. xxxiv, c. 19, §. 2, p. 112. clète, et en particulier Pausanias , /. ijf
(5) Apollod. Bibl. lib. iij., cap. 12 , c. 27, p. 174 et alibi. , où il dit que Po-
pag. ] 26 , b. lyclète étoit aussi un habile' architecte,
(G) Plutarque {^4pnpt7iegm, op. t. II, qu'il avoit construit un théâtre bien en~
p. .186. D.) dit qu'Alcibiade , dans son tendu et un bel édifice circulaire à Epi-
enfance , jouant avec un de ses compa- daure. La manière dont Elien (Variai:
gnons , qui le tenoit si étroitement serré liist. libr xiv, c. 8Y raconte comment
qu'il ne pouvoit se débattre d'entre ses Polyclète ayoit été le jouet des- étranges
bras, lui mordit dans la main- Celui-ci jugeroens du public,, est toul-â-fail: plai-
dit alors-: 'Lu mords comme une fem- santé. Cet artiste fit en mème-tems deux
me; non, lui répondit Alcibiade, mais statues : l'une d'après les règles de l'art;:
comme un lion. Cette répanse le rendit l'autre d'après les avis de la multitude-
célèbre; mais je ne saurois croire qu'Ai- Il eut pour le public la complaisance
cibiade soit représenté, dans iemonu- de recevoir les conseils que lui donnoit
ment dont il est question, au moment chacun de ceux qui entroient chez lui;;
©ù il mordit son compagnon , parce que changeant et reformant suivant le ur goût-