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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0331
de l'art après Alexandre. oui
■et les..plus riches de tous ceux qui partagèrent les conquêtes
d'Alexandre. Ils entretenoient, si l'on peut s'en rapporter à Ap-
pien d'Alexandrie, une armée de deux cent mille hommes de
pied et de trente mille chevaux. Ils avoient trois cents éléphans
dressés au combat, et deux mille charriots armés en guerre. Leurs
forces maritimes n'étoient pas moins formidables : le même au-
teur leur donne douze cents vaisseaux à trois et à cinq rangs de
rames (1). Sous le règne de Ptolémée Philadelplie, second roi
grec, Alexandrie devint presque ce qu'Athènes avcit été : les
savans les plus distingués et les plus grands poètes quittèrent
leur patrie pour se rendre clans cette ville, où la gloire et la for-
tune les attendoient. Euclide de Mégare y enseigna la géomé-
trie ; le tendre Théocrite y chanta ses pastorales dans le dialecte
■dorien ; Callirnaque y célébra les louanges des dieux dans des
vers élégans. La calvacade superbe que ce roi fit dans la ville
d'Alexandrie, nous fait juger de la quantité d'artistes grecs qu'il
devoit y avoir alors en Egypte. On y promena des centaines de
statues; et dans un grand pavillon, dressé pour cette solemnité,
on voyoit cent animaux exécutés parles plus fameux martres(2).
Cependant de tous les artistes qui florissoient alors en Egypte,
nous ne connoissons que le seul Satyrius, qui grava en cristal le
portrait d'Arsinoé, femme de Ptolémée Philadelplie (5).
§. 22. C'est sous les premiers Ptolémées crue paroissent avoir Desom-ra»fs
. , grecs, exécu-
ëté exécutés les plus beaux ouvrages ne l'art grec en pierres égyp- tésenEsvjit*
tiennes , savoir , en basalte et en porphyre. De tous ces ouvra-
ges, h. l'exception de deux figures, il ne s'est conservé que des
fragmens qui sont étonnans pour le travail, et qui surpassent
de beaucoup tout ce que l'art peut faire aujourd'hui. La façon
d'opérer, et le style du dessin, ne nous permettent guère de rap-
porter ces productions de l'art au tems des empereurs, qui, en
(1) Appjan. Proœem. hist.p. 7, /. 22.
,(2) Atlien. Deipn. I. v, p. 196, F,
Tome IL
(5) Antkol. h iv, c. 18, ». 4; v, 3,
S s
■et les..plus riches de tous ceux qui partagèrent les conquêtes
d'Alexandre. Ils entretenoient, si l'on peut s'en rapporter à Ap-
pien d'Alexandrie, une armée de deux cent mille hommes de
pied et de trente mille chevaux. Ils avoient trois cents éléphans
dressés au combat, et deux mille charriots armés en guerre. Leurs
forces maritimes n'étoient pas moins formidables : le même au-
teur leur donne douze cents vaisseaux à trois et à cinq rangs de
rames (1). Sous le règne de Ptolémée Philadelplie, second roi
grec, Alexandrie devint presque ce qu'Athènes avcit été : les
savans les plus distingués et les plus grands poètes quittèrent
leur patrie pour se rendre clans cette ville, où la gloire et la for-
tune les attendoient. Euclide de Mégare y enseigna la géomé-
trie ; le tendre Théocrite y chanta ses pastorales dans le dialecte
■dorien ; Callirnaque y célébra les louanges des dieux dans des
vers élégans. La calvacade superbe que ce roi fit dans la ville
d'Alexandrie, nous fait juger de la quantité d'artistes grecs qu'il
devoit y avoir alors en Egypte. On y promena des centaines de
statues; et dans un grand pavillon, dressé pour cette solemnité,
on voyoit cent animaux exécutés parles plus fameux martres(2).
Cependant de tous les artistes qui florissoient alors en Egypte,
nous ne connoissons que le seul Satyrius, qui grava en cristal le
portrait d'Arsinoé, femme de Ptolémée Philadelplie (5).
§. 22. C'est sous les premiers Ptolémées crue paroissent avoir Desom-ra»fs
. , grecs, exécu-
ëté exécutés les plus beaux ouvrages ne l'art grec en pierres égyp- tésenEsvjit*
tiennes , savoir , en basalte et en porphyre. De tous ces ouvra-
ges, h. l'exception de deux figures, il ne s'est conservé que des
fragmens qui sont étonnans pour le travail, et qui surpassent
de beaucoup tout ce que l'art peut faire aujourd'hui. La façon
d'opérer, et le style du dessin, ne nous permettent guère de rap-
porter ces productions de l'art au tems des empereurs, qui, en
(1) Appjan. Proœem. hist.p. 7, /. 22.
,(2) Atlien. Deipn. I. v, p. 196, F,
Tome IL
(5) Antkol. h iv, c. 18, ». 4; v, 3,
S s