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Winckelmann, Johann Joachim
Histoire de l'art chez les anciens: avec des notes historiques et critiques de différens auteurs (Band 2) (II[1793/94]) — Paris, 1794

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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0515

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DE L'ART SOUS LES EMPEREURS". 5o5

•grand, dommage à la ville. Pour la colonne de Constantin, nom-
mée la colonne brûlée , elle est placée dans un quartier qu'on
appelle Visirkham, et composée de sept grands cylindres de
porphyre, sans compter la base. Elle étoit surmontée de la sta-
tue de Constantin. Après avoir été endommagée plusieurs fois
par le feu , elle fut réparée par l'empereur Alexis Comnène
comme l'indique une inscription grecque.

§. 20. Synésius nous apprend qu'environ soixante ans après Dekdéca-

„ , in ■ • 1 1 , dence d'A-

que Byzance fut devenue le siège de i empire romain , Athènes thènes et de
perdit son ancienne splendeur (1). Dépouillée de toute sa magni- Rome?6 ■ -
ficenoe, elle n'offroit plus rien de remarquable que son nom et
les débris de ses anciens édifices. Quoique , avant Constantin,
Valérien eût permis aux Athéniens de relever les murs de leur
ville , qui étoient en ruines depuis le tems de Sylla, ils ne se
trouvèrent pas en état de résister aux Goths qui inondèrent la
Grèce sous l'empereur Gallien : Athènes fut prise et pillée.
Cedrénus (s) rapporte que les Goths amassèrent une quantité
immense de livres dans l'intention de les brûler; mais qu'ayant
fait réflexion qu'il valoit mieux que les Athéniens s'occupassent
de ces jouets que des armes , ils les leur rendirent (5). Le sort

(1) Epit. 255 , p. 273. et d Achille, qui s'c'toient opposés à son
{2) Compend. Hist. t. I, p. 25g. A. expédition. Mais cette vision de Sozime
(3) Le dernier ravage qui désola tonte ou d'Alaric est contredite évidemment
ïa Grèce, arriva l'an 5g5 de l'ère vul- par tous les auteurs contemporains, qui
-gaire, lorsqu'Alaric, roi des Goths, la n'exceptent pas une seule ville, et qui
dépouilla de ce qu'il y trouva de plus comptent spécialement Athènes parmi
précieux; et comme il étoit arien, il celles qui furent alors ravagées. Voyez S.
porta le dernier coup au paganisme, Jérôme dans sa lettre 60, écrite un an
dont il ruina tous les' temples qui lui après à Héliodore, Oper. t. I, col. 543,
festoient. Sozime (liè.v, c. 5, p. 5n) num. 16; Claudien, In Rufih. lib. ij}
dit que la ville deThèbesfut exceptée de v. 186 et seq. , et Eunapius. De vit.
ce sac, à cause qu'elle étoit bien défen- philos, et sopli., in Maximo pag. 543,
<*lue , et parce que le roi barbare étoit La lettre de Sinésius , que nous avons
pressé de se rendre a Athènes, qu'il citée, et la 54°, où se trouve la même
dût également épargner, avec toute l'At- relation, ont été écrites avant ce désas-
tre, d'après une apparition de Minerve tre ; elle n'en dit pas autant que Wia-

Tome IL S s s
 
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