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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0611
sur l'architecture des anciens. 601
§. 58. Les principales parties extérieures sont le toit, le com-
ble, les portes , les fenêtres. Le toit étoit regardé par les anciens
Cqui, à ce qu'on prétend , ont pris les proportions de l'architec-
ture de la forme du corps humain) (1) comme la tète du bâtiment,
et y avoit le même rapport que la tête a avec le corps. Il nefai-
soit pas , comme on le voit souvent au-delà des Alpes, même à
des maisons royales , la troisième partie de toute la liauteur de
l'édifice ; mais il étoit tout-à-fait plat, ou bien avoit le plus sou-
vent un comble plat, ou en terrasse, comme en ont encore au-
jourd'hui les maisons d'Italie. La supposition que les toits en
talus ou pointe sont nécessaires dans les pays où il tombe beau-
coup de neige, est destituée de tout fondement ; car dans le
Tyrol, où la neige ne manque point, tous les toits sont bas (2).
Aux maisons des particuliers, toute la corniche, sur laquelle le
toit portait aussi en partie, étoit quelquefois faite de terre cuite,
et de façon que les eaux pouvoient descendre par-là. Pour cet
effet, on y plaçoit, à certaines distances données, des mufles de
lion avec la gueule ouverte, par lesquels la pluie s'écouloit,
ainsi que Vitruve (5) l'enseigne pour les temples. On a trouvé
plusieurs morceaux de semblables corniches à Herculanum ,
qu'on peut voir dans le cabinet du roi de Naples, à Portici. A
Rome, les conduits des gouttières aux maisons des particuliers
Se faisoient, en général, avec des ais.
§. 5g. Le comble s'appelloit en grec *«•« , ou bien J™}**, et de-
voit nécessairement se trouver aux bâtimens et aux temples des
anciens, dont le toit, avec la couverture, formoit un triangle; car
il est certain que les maisons n'étaient pas toutes en terrasse et
sans comble, comme le prétend Saumaise f4), ainsi qu'on peut
(1) Voyez liv. iv, ch. 3, §. 04et suiv. empêcher que ces ais ne se pourrissent
(2) Il faut remarquer aussi que dans par l'humidité. C. F.
plusieurs pays de l'Allemagne les mai- (3) Liv. iij, ch. 5, à la fin,
sons sont couvertes de planches, ce qui (4) Plin, Exercit. in Solin. tom. 1,
Amande plus de pente, tant pour faci- c. 55, p. 853. E.
liter l'écoulement des neiges, que pour
Tome II. G g g g
§. 58. Les principales parties extérieures sont le toit, le com-
ble, les portes , les fenêtres. Le toit étoit regardé par les anciens
Cqui, à ce qu'on prétend , ont pris les proportions de l'architec-
ture de la forme du corps humain) (1) comme la tète du bâtiment,
et y avoit le même rapport que la tête a avec le corps. Il nefai-
soit pas , comme on le voit souvent au-delà des Alpes, même à
des maisons royales , la troisième partie de toute la liauteur de
l'édifice ; mais il étoit tout-à-fait plat, ou bien avoit le plus sou-
vent un comble plat, ou en terrasse, comme en ont encore au-
jourd'hui les maisons d'Italie. La supposition que les toits en
talus ou pointe sont nécessaires dans les pays où il tombe beau-
coup de neige, est destituée de tout fondement ; car dans le
Tyrol, où la neige ne manque point, tous les toits sont bas (2).
Aux maisons des particuliers, toute la corniche, sur laquelle le
toit portait aussi en partie, étoit quelquefois faite de terre cuite,
et de façon que les eaux pouvoient descendre par-là. Pour cet
effet, on y plaçoit, à certaines distances données, des mufles de
lion avec la gueule ouverte, par lesquels la pluie s'écouloit,
ainsi que Vitruve (5) l'enseigne pour les temples. On a trouvé
plusieurs morceaux de semblables corniches à Herculanum ,
qu'on peut voir dans le cabinet du roi de Naples, à Portici. A
Rome, les conduits des gouttières aux maisons des particuliers
Se faisoient, en général, avec des ais.
§. 5g. Le comble s'appelloit en grec *«•« , ou bien J™}**, et de-
voit nécessairement se trouver aux bâtimens et aux temples des
anciens, dont le toit, avec la couverture, formoit un triangle; car
il est certain que les maisons n'étaient pas toutes en terrasse et
sans comble, comme le prétend Saumaise f4), ainsi qu'on peut
(1) Voyez liv. iv, ch. 3, §. 04et suiv. empêcher que ces ais ne se pourrissent
(2) Il faut remarquer aussi que dans par l'humidité. C. F.
plusieurs pays de l'Allemagne les mai- (3) Liv. iij, ch. 5, à la fin,
sons sont couvertes de planches, ce qui (4) Plin, Exercit. in Solin. tom. 1,
Amande plus de pente, tant pour faci- c. 55, p. 853. E.
liter l'écoulement des neiges, que pour
Tome II. G g g g