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https://doi.org/10.11588/diglit.11576#0633
SUR Jj ARCHITECTURE DES ANCIENS. g23
ches tout autour de l'édifice , ainsi qu'aux temples ronds, alors
il n'y en avoit qu'à l'entrée ; car ces temples portaient toujours
sur une base élevée, principalement quand il y avoit des pilas-
tres. Et comme, dans les derniers tems de l'antiquité, on don-
nent aux colonnes-des bases fort hautes , cela faisoit nécessaire-
ment que l'entrée s'en trouvoit fort exhaussée : voilà pourquoi il
y a au temple en question de la villa Négroni, dix marches qui
conduisent à sa porte (1).
§. 77. Nous observerons encore que les marches ou degrés
des anciens n'avoient point de congé (2), comme on leur en
donne aujourd'hui , mais que leur giron formoit un angle droit
et aigu. Les marches de la villa Adrienne étoient faites de deux
tables égales de marbre, unies ensemble, à angle droit. Les
marches qui régnent autour du portique du Panthéon, ne peu-
vent par conséquent être d'une haute antiquité (5).
§. 78. Je ne ferai point ici des recherches sur les chambres
des anciens , et je ne citerai point ce qu'on en trouve dans les
écrivains de l'antiquité ; parce que cela a déjà été dit en grande
partie, et qu'on ne peut en donner une idée exacte sàns planches.
Je me contenterai donc de parler de ce que j'ai vu moi-même.;
C'est ainsi qu'en ornant la partie exté-
rieure du temple, on en rendoit les de-
grés plus faciles, en formant cinq mar-
ches de trois, comme l'a très-bien ob-
servé le père Paoli, Rovine délia ciuà
diPcsto, Dissert. 3, n. %,p. 104. C. F.
(1) Voyez la Pl. XXX ci-après.
(2) Je ne sais pourquoi Galiani les a
représentés ainsi dans la pl. xj, Jig. 5 ,
qu'il a ajoutée à sa traduction de Vi-
truve? C. F.
(o) Ce seroit se tromper lourdement
que de le croire. Dans le bas-relief que
nous avons cité, qu'on voyoit autrefois
a villa Médicis, mais qui se trouve
maintenant dans la galerie du grand duc
à Florence, mis au jour par Piranesi,
Délia magn. de Roin. tav. 58, fig. 1 >
et que nous donnons à la fin de ce vo-
lume Pl. XXIX, les sept degrés du tem-
ple ont des angles aigus, dont la partie
saillante compose à-peu-près le tiers de
chaque marche, et forme un creux con-
cave sur celui de dessous; cependant ce
n'est point la nature du bas-relief qui a
exigé qu'ils fussent ainsi travaillés. C'est
à quoi Piranesi me semble n'avoir pas
fait réflexion dans ses observations sur
cette planche. C, F.
ches tout autour de l'édifice , ainsi qu'aux temples ronds, alors
il n'y en avoit qu'à l'entrée ; car ces temples portaient toujours
sur une base élevée, principalement quand il y avoit des pilas-
tres. Et comme, dans les derniers tems de l'antiquité, on don-
nent aux colonnes-des bases fort hautes , cela faisoit nécessaire-
ment que l'entrée s'en trouvoit fort exhaussée : voilà pourquoi il
y a au temple en question de la villa Négroni, dix marches qui
conduisent à sa porte (1).
§. 77. Nous observerons encore que les marches ou degrés
des anciens n'avoient point de congé (2), comme on leur en
donne aujourd'hui , mais que leur giron formoit un angle droit
et aigu. Les marches de la villa Adrienne étoient faites de deux
tables égales de marbre, unies ensemble, à angle droit. Les
marches qui régnent autour du portique du Panthéon, ne peu-
vent par conséquent être d'une haute antiquité (5).
§. 78. Je ne ferai point ici des recherches sur les chambres
des anciens , et je ne citerai point ce qu'on en trouve dans les
écrivains de l'antiquité ; parce que cela a déjà été dit en grande
partie, et qu'on ne peut en donner une idée exacte sàns planches.
Je me contenterai donc de parler de ce que j'ai vu moi-même.;
C'est ainsi qu'en ornant la partie exté-
rieure du temple, on en rendoit les de-
grés plus faciles, en formant cinq mar-
ches de trois, comme l'a très-bien ob-
servé le père Paoli, Rovine délia ciuà
diPcsto, Dissert. 3, n. %,p. 104. C. F.
(1) Voyez la Pl. XXX ci-après.
(2) Je ne sais pourquoi Galiani les a
représentés ainsi dans la pl. xj, Jig. 5 ,
qu'il a ajoutée à sa traduction de Vi-
truve? C. F.
(o) Ce seroit se tromper lourdement
que de le croire. Dans le bas-relief que
nous avons cité, qu'on voyoit autrefois
a villa Médicis, mais qui se trouve
maintenant dans la galerie du grand duc
à Florence, mis au jour par Piranesi,
Délia magn. de Roin. tav. 58, fig. 1 >
et que nous donnons à la fin de ce vo-
lume Pl. XXIX, les sept degrés du tem-
ple ont des angles aigus, dont la partie
saillante compose à-peu-près le tiers de
chaque marche, et forme un creux con-
cave sur celui de dessous; cependant ce
n'est point la nature du bas-relief qui a
exigé qu'ils fussent ainsi travaillés. C'est
à quoi Piranesi me semble n'avoir pas
fait réflexion dans ses observations sur
cette planche. C, F.