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Chapitre II

ORGANISATION DE LA PRODUCTION TEXTILE

ARTISANS

Ce chapitre ouvre la partie de mon ouvrage consacrée exclusivement
à l’étude du travail et de la situation des personnes qui gagnaient leur
vie en exerçant des activités artisanales1.

Une lecture même superficielle des sources nous laisse sous l’impression
que l’énorme majorité des producteurs travaillaient dans des ateliers à eux,
où ils n’occupaient que quelques aides tout au plus, et où ils confection-
naient des habits, pour la plupart sur une demande de leurs clients. Autre-
ment dit, les sources semblent suggérer que le travail des artisans était
la forme la plus répandue de la production textile.

Ce chapitre a pour but une analyse détaillée des documents qui font
la lumière sur la situation économique des artisans indépendants. Cette
situation est déterminée par quelques éléments; j’ai analysé l’un d’entre
eux — c’est-à-dire les voies par lesquelles les artisans obtenaient la matière
première indispensable pour la production — dans le premier chapitre.
Je me propose de présenter maintenant les autres, d’après l’ordre suivant:
1) outils dont se servait l’artisan; 2) local où il travaillait; 3) moyens
d’obtenir les qualifications professionnelles et accès au métier; 4) main-

1 Dans ce chapitre j’ai largement utilisé les ouvrages fondamentaux cités au-
paravant, et notamment celui de Khvostov, dont je partage, pour l’essentiel, la con-
ception de la structure et du rôle de l’artisanat (les points, peu nombreux, où je m’écarte
de sa conception seront discutés au cours de mon travail). La problématique générale
de l’artisanat dans l’empire romain a été récemment traitée dans un article intéressant
d’A.H.M. Jones (voir p. 16) Le problème du caractère et du rôle de l’artisanat
dans le monde ancien apparaît assez: souvent dans les travaux d’histoire économique.
J’ai trouvé particulièrement intéressantes les considérations de T. Frank dans Storia
economica di Borna (trad, ital.), Firenze 1923, chapitres XI, XII et XV, ainsi que
celles de F. Oertel dans Cambridge Ancient History (vol. X, chap. XIII, vol. XII,
chap. VII) et d’E. Carus-Wilson dans The Cambridge Economie History of Europe,
Cambridge 1952 (vol. II, chap. VI).
 
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