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Wood, Robert [Hrsg.]; Dawkins, James [Hrsg.]
Les Ruines De Palmyre, Autrement Dite Tedmor, Au Désert — Londres, 1753 [Cicognara, 2707-7; 2722]

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https://doi.org/10.11588/diglit.4693#0010
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DE PALMYRE

tous les pays qu'on remarque de la répugnance à recevoir les innovations
qu'un conquérant veut y impôfer : mais elle n'eft nulle part fi remarquable que
parmi les Arabes, qui, malgré les entreprifes fi fouvent formées contre eux, fe
glorifient d'avoir confervé leur indépendance plus long-tems qu'aucune autre
nation, Se fe vantent dune antiquité plus pure.

Mais que ces ruines que nous vifitames aient été l'ouvrage de Salomon, c'eft
ce que nous n'avançons que comme l'opinion établie des habitans préfens de Pal-
myre, qui, ne fefant nulle doute que cela ne foit vrai, raportent plufieurs anec-
dotes curieufes, & montrent le férail de ce Roi, fon harama, le tombeau d'une
de fes concubines favorites, & plufieurs autres chôfes particulières. " Salomonb
" fils de David, difent-ils, a opéré ces merveilles avec lafliftance des efprits."c

Nous fupôferons donc qu'il y a long-tems que tous les édifices, que Salo-
mon a pu élever en ce lieu, ne font plus, quand même nous ne ferions pas apuyé
de lauthorité de Jean d'Antioche, qui allure queNabuchodonofor détruifit cette
ville, avant daffiéger Jérufalem.

On ne fauroit raifonnablement fe perfuader que des édifices dans le goût
de ceux dePalmyre foient antérieurs au tems que les Grecs s'établirent en Syrie:
auffi n eft-il pas furprenant qu il ne foit pas parlé de cette ville dans les relations
des conquêtes aue les Babyloniens Se les Perfes firent de ce pays : ni que Xéno- n n'en ea

i i r rr • i r 1 f *it • vi r rr point Parle

pnon nen iaiie aucune mention dans la retraite des dix-mille, quoi quiltaiie^.1^-
une defeription très éxaéte du defert, Se que dans fa marche vers Babylone il ait m fc jeune.
du laiffer cette ville un peu feulement fur fa droite.

Nabuchodo»
no for la dé-
truifit.

C'eft pour cette raifon que l'hiftoire de l'expédition d'Alexandre le Grand ™?anscc,Ie

* 1 /-. ,-. v, • • Alexandre

ne fauroit en dire autre chôfe, linon qu il auroit pu tirer de grands avantages deleGrand-
la fituâtion de cette ville, quand il traverfa ce defert en allant à Thapfacus fur
l'Euphrate, où il pafla ce fleuve, auffi bien que Darius & Cyrus le Jeune.

Le période le plus propre pour faire des recherches au fujet de Palmyre,™dansn*

ri • i ■> /t 1 / 1 * r* ' N 1 -C* ** È. s 1 • noire du reg-

lemble être depuis la mort d Alexandre juiqu au tems ou la byne tut réduite enne de sd«>-
province Romaine. Séleucus Nicator fit bâtir un grand nombre de villes : &quifitbâtir>
quoiqu'il ne refte pas aujourd'hui grand'chôfe des ruines d'Antioche fur l'Oron- ^de vil^»
te, ni de celles de Séleucie à l'embouchure de cette rivière, cependant ce qu'on
voit de ces ruines eft marqué au coin de la bonne architecture Greque de cet heu-
reux fiecle. 11 nétoit guères poflible qu'on négligeât une ville fituée auffi com-
modément que Palmyre, entre les deux villes fufdites Se Séleucie fur le Tygre,^^-
entre TEuphrate & les grandes villes marchandes qu'il y avoit fur la côte de la [.iHe en qua-
Méditerranée : car comme elle fervoit de frontière du côté des Parthes, il faut ftw*fc**2
qu'elle ait été d'une grande importance depuis qu Arface, fondateur de cet Em- r"weCmêmee"
pire, fit prifonier Séleucus Callinicus. Cela pouroit autorifer à croire que les édi- wScli-
fices de Palmyre étoient l'ouvrage de quelques uns des Séleucides, fi cette opinion Cepend

Jant

étoit d'ailleurs apuyée par leur hiftoire : mais bien loin de l'être, on n'y trouve1'1

pas même le nom de cette ville.

A la vérité l'ère de Séleucus étoit en ufage à Palmyre, comme on verra par les
inferiptions; mais tout ce qu'on en peut conclure, c'eft que cette ville fut fou-
mife à Alexandre, & gouvernée du moins pendant quelque tems par fes fuccef-
feurs : encore cette opinion feroit-elle peu vraiffemblable, li l'on n'en avoit pas

C dau-

Séleucides
n'en fait pas
mention.

» Voyez Moréri.

' Solyman Ebn Doud.

c Ils croyoient auffi fermement que c'étoic avec la même affi-

ftance que nous cherchions des tréfors. Cette drôle d'opinion
règne dans tous les pays où il y a de vieilles ruines : en Italie
elle n'eft pas renfermée fimplement parmi le bas peuple.
 
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