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Wood, Robert [Hrsg.]; Dawkins, James [Hrsg.]
Les Ruines De Palmyre, Autrement Dite Tedmor, Au Désert — Londres, 1753 [Cicognara, 2707-7; 2722]

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https://doi.org/10.11588/diglit.4693#0044
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[ 37 ]

APRES avoir confidéré en gros ces ruines, que nous trouvâmes furpafTer
-"• plutôt notre attente, bien loin de n'y pas répondre, on nous conduifit à une
hute des Arabes: il y en a environ une trentaine dans la cour du grand temple.
La magnificence de cet édifice Se la pauvreté de notre habitation fefoient un
contrafte tout-à-fait étonnant. Les habitans font bien faits, tant hommes que
femmes; Se celles-ci, quoique très hâlées, ont de beaux traits. Elles étoient
voilées : mais elles ne font pas tant fcrupule de montrer leurvifage que les fem-
mes d'Orient en général. Elles le teignent le bout des doigts de rouge, les lè-
vres de bleu, les fourcils Se les cils de noir; Se elles portent aux oreilles Se au
né de fort greffes bagues d'or ou de cuivre. Elles paroifîbient être en bonne
fanté, Se elles nous dirent que les maladies étoient rares dans le pays.

Nous en conclûmes que lair de Palmyre mérite le caractère qu'en don-
ne Longin dans fon épitre à Porphyre. Il y pleut rarement, fi ce n'eft dans
le tems des équinoxes. Le ciel fut tout-à-fait ferein durant tout le tems que
nous y demeurâmes, excepté un après-midi qu'il y eut une petite ondée, pré-
cédée d'un tourbillon, qui enleva une fi grande quantité de fable du defert que
le ciel en fut entièrement oblcurci: ce qui nous donna une idée de ces terri-
bles ouragans qui font quelquefois funeftes à des caravanes entières.

Les Arabes, habitans de Palmyre, nous traitèrent paflablement bien en
mouton & en chèvre: cependant leurs provifions auraient manqué fi nous y
fuffions demeuré plus de quinze jours, pendant le quel tems nous fatisfimes
notre curiofité.

U P L A N-


 
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