lement par les jouissances quelles lui procu-
rent 3 et qui agrandissent son être à ses pro-
pres yeux. S'il a excité le rire dans un cer-
cle pour avoir mis sur le tapis un principe
ignoré de ceux qui le composent; pour avoir
osé avancer, par exemple, que toutes les sen-
sations se réduisent au tact; que le parfum
n'existe pas dans la rose; que cette fleur ne
nous fait éprouver une sensation agréable
que parce que les particules qui s'en échap-
pent affectent d'une certaine manière les
nerfs olfactifs, et que l'odeur ne siège pas
plus dans son calice ou ses pétales que la
douleur dans le bâton du bouvier qui mène
paître ses boeufs; il se tait et rentre chez lui,
satisfait de lui-même, et s'applaudissant d'une
critique dont les traits rejaillissent sur ses
auteurs. S'il demande à la plupart des gens
qui l'entourent, où la pierre que nous sou-
tenons facilement sur la main va prendre
la cause qui la rend insupportable, lors-
qu'elle tombe seulement de la hauteur d'une
coudée ? Cette question restera sans ré-
ponse, ou sera résolue de la manière la plus
ridicule , et son amour-propre se trouvera
flatté de la distance que ses lumières établis-