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Charles. Vous me faites souvenir, papa,
de la fable de l'homme qui soufflait le froid et
le chaud; car, dans l'exemple du ptomp fondu,
le feu triomphe de l'attraction de cohésion; et
la même puissance, c'est-à-dire la chaleur, lors-
qu'elle est appliquée aux oeufs, au lait, au
pain, etc., fait adhérer plus puissamment en-
semble leurs parties constituantes. Comment
pourrons-nous comprendre cette différence dans
les effets?

?.. •

Le Père. Je vais tâcher de vous le faire
entendre. La chaleur dilate tous les corps sans
aucune exception quelconque, comme nous le
verrons avant la fin de nos leçons. Le feu donc,
appliqué aux métaux pour les mettre en fusion,
cause dans leurs parties intégrantes une telle ex-
pansion, que ces mêmes parties sont jetées hors
de la sphère ou de la portée de leur mutuelle
attraction, tandis que la chaleur communiquée
dans les opérations de la cuisson, suffit pour
mettre en expansion les particules de la farine,
mais n'est pas assez forte pour vaincre l'attrac-
tion de cohésion. Outre cela, votre maman
vous dira que l'ébuliition désunirait bientôt les
parties de ses poudings *), si elle ne prenait

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*) Mets anglais composé de farine, de lait, d'oeufs
et de raisins de Corinthe que Ton fait bouillir
ensemble dans une serviette.

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