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I

LA TOUR D'YBURG.

vulgairement Louis le Chasseur. Il a voulu que l'architecte donnât au pavillon la forme symbolique
d'une croix de Saint-Hubert.

Le Rendez-vous de chasse est bâti sur un plateau, sur la lisière même de la forêt. Les arbres finissent
sur la pente qui descend par des vignobles jusqu'à la vallée du Rhin.

Un cerf de pierre, accroupi et armé de bois superbes, couronne le pavillon. La ligne du chemin
de fer passe au pied du plateau. On y arrive par une longue et magnifique avenue de chênes à laquelle
se marie une avenue de peupliers dont les dernières flèches expirent au bord du chemin. L'œil n'en
mesure pas la profonde étendue et se perd au loin sous une voûte d'épais rameaux.

Le Fremersberg est un lieu de promenade ; c'est aussi parfois le séjour du plaisir. Alors la villa
s'illumine, des lanternes chinoises sèment leurs clartés dans les jardins, un orchestre s'abrite sous le
feuillage, et pour toute une nuit la valse et la polka s'emparent de cette solitude. Que de robes blanches
sous l'ombre murmurante des sapins! Que de rires frais dans le silence étoilé de la nuit!

Ici la jeunesse et la beauté ; là-bas la dame d'Yburg !

La légende et le bal se donnent la main.

L'hiver communique un nouveau caractère à ces montagnes toutes couvertes d'arbres. La neige les
revêt d'un blanc linceul qui en augmente l'àpreté. Pas le moindre bruit alors : la forêt dort comme
une vierge dans son tombeau. Mais quel éclat quand le soleil éclaire la neige et la pierre! quels scin-
tillements partout !

C'est alors le moment des promenades en traîneaux ; ils glissent comme des flèches et animent la
froide solitude de leur passage joyeux. Mais si loin que le regard s'envole, ce ne sont de tous côtés,
jusqu'à l'horizon, que des croupes blanches succédant à des forêts blanches.

Ruines d'Yburg.
 
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