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ment renaîtye ians la mémoire des eiutres hom-
mes , lorsqu’ils en étoient déja srefqne efsacés,
sf ne vivoient plus que dans la fienne ( 18 )■
Au milieu des troubles dont sa vie avoit été
agitée , son ame fut toujours si calme, qu'il
aisuroit n’avoir jamais connu l’inquiétude, ni
perdu même un instant de sommeil ; ix ceux qui
le connoiisoit n’hésitoient point à le croire : car
personne n’avoit plus d’aversion pour l’ostenta-
tion la plus Jégere. Cette tranquillité si désira-
ble & si rare tenoit à celle de sa conscience,
où il pouvoit toujours descendre en paix, sans
avoir à craindre d’ètre ni humilié ni troublé en
présence de ce témoin sévere , que tant d’autres
craignent d’interroger.
Par une suite du sentiment doux & paisible
qu’il avoit de son existence physique & morale,
sa vie étoit de l’uniformité la plus parfaite ; un
jour resfembloit à tous les autres. Ausiî ne con-
nut-il jamais l’ennui, ce tourment infaillible &
cruel de ceux qui ne savent ni garder leur pla-
ce , ni en trouver une meilleure, & qui s’agi-
tant eontinuellement pour s’éviter , ont le mal-
heur de se retrouver toujours. Et comment, di-
soit-il , auroisse le sront ou le courage de men-
vityer, ayant sous mes yeux l'eetemple rare d'ttn
Prince qiti ne s'ennttie jamais { Ce Roi ( qui ne
s’ennuie point) demandoit un jour, en présen-
ce de Milord Maréchal , à un Homme de Let-
tres qu’il honoroit de ses bontés, ce que c’écoit
que l’ennui? Sire, lui répondit l’Homme de
Lettres , ce n'ejl ni à vous , ni à Milord. ni même
à moi qtCil saut saire cette qttejlion ; mais f Votre
Majesié veut faire un petit voyage dans les au-
ment renaîtye ians la mémoire des eiutres hom-
mes , lorsqu’ils en étoient déja srefqne efsacés,
sf ne vivoient plus que dans la fienne ( 18 )■
Au milieu des troubles dont sa vie avoit été
agitée , son ame fut toujours si calme, qu'il
aisuroit n’avoir jamais connu l’inquiétude, ni
perdu même un instant de sommeil ; ix ceux qui
le connoiisoit n’hésitoient point à le croire : car
personne n’avoit plus d’aversion pour l’ostenta-
tion la plus Jégere. Cette tranquillité si désira-
ble & si rare tenoit à celle de sa conscience,
où il pouvoit toujours descendre en paix, sans
avoir à craindre d’ètre ni humilié ni troublé en
présence de ce témoin sévere , que tant d’autres
craignent d’interroger.
Par une suite du sentiment doux & paisible
qu’il avoit de son existence physique & morale,
sa vie étoit de l’uniformité la plus parfaite ; un
jour resfembloit à tous les autres. Ausiî ne con-
nut-il jamais l’ennui, ce tourment infaillible &
cruel de ceux qui ne savent ni garder leur pla-
ce , ni en trouver une meilleure, & qui s’agi-
tant eontinuellement pour s’éviter , ont le mal-
heur de se retrouver toujours. Et comment, di-
soit-il , auroisse le sront ou le courage de men-
vityer, ayant sous mes yeux l'eetemple rare d'ttn
Prince qiti ne s'ennttie jamais { Ce Roi ( qui ne
s’ennuie point) demandoit un jour, en présen-
ce de Milord Maréchal , à un Homme de Let-
tres qu’il honoroit de ses bontés, ce que c’écoit
que l’ennui? Sire, lui répondit l’Homme de
Lettres , ce n'ejl ni à vous , ni à Milord. ni même
à moi qtCil saut saire cette qttejlion ; mais f Votre
Majesié veut faire un petit voyage dans les au-