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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0019
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MONUMENTS, ETC.

IX

hensible. La traduction en est possible, mais on ne peut en avoir la parfaite intel-
ligence; on sent que certains détails ont été omis qui devaient donner la lumière.
Les exemples ne seront pas inutiles. A un certain endroit de la vie memphitique
l'auteur raconte que Schnoudi fit creuser un puits, et il le fait ainsi : «Il arriva un
jour qu'on travaillait à un puits et qu'on le creusait dans le monastère : les frères
y travaillaient. L'un des frères qui était avec eux pour le travail courut, il informa
notre père apa Schnoudi qui se leva, prit son bâton de palmier et vint près du
puits : il étendit son bâton, il le planta et à l'instant le bâton prit racine, fit pousser
des branches et des régimes de dattes. Les frères qui travallaient mangèrent de ses
fruits, et le puits est demeuré jusqu'à ce jour.» Il n'est personne qui ne voie que
cette narration est incomplète, car pourquoi le frère court-il avertir Schnoudi?
Quelquechose devait être arrivé qui nécessitait la présence du thaumaturge. Pour-
quoi Schnoudi lui-même plante-t-il son bâton et fait-il pousser un palmier? Le
texte memphitique n'en dit rien. Et cependant, il n'est pas ordinaire qu'un auteur
raconte en laissant de plein gré sous silence les détails qui font comprendre les
actions des personnages qui agissent. Dans la circonstance présente si l'un des
frères, celui qui avait la surveillance du travail et qui n'était autre que Visa lui-
même, court avertir Schnoudi de ce qui se passait, c'est que l'endroit où l'on creu-
sait le puits n'était pas propice et que le terrain supérieur s'éboulait sur les frères
à mesure qu'ils creusaient. De même si Schnoudi plante un palmier c'est afin de
retenir la terre par les racines de l'arbre, et il n'y a là rien que de très naturel. Un
autre exemple de la même manière de procéder se retrouve dans le récit que
l'abréviateur fait de la construction de l'Eglise et du monastère. «Dans le temps
qu'on n'avait pas d'Eglise», dit-il, «notre Seigneur Jésus le Christ apparut à notre
père apa Schnoudi et lui dit : Lève-toi; augmente l'église, fonde un monastère et
bâtis une église en mon nom et au tien. — Mon père apa Schnoudi dit : Mon
Seigneur, où trouverai-je de quoi achever l'endroit et le bâtir. — Le sauveur lui
dit : Lève-toi, va vers ta demeure qui est dans le désert : ce que tu trouveras dans
le chemin, prends-le et achève l'église avec. Et ne pense pas le moins du monde
que ce soit une œuvre du diable; mais c'est ainsi qu'il arrivera jusqu'à ce que tu
aies bâti l'église et le monastère selon ma volonté. Je suis le Seigneur, j'ai dit.
Alors notre père se leva, il marcha vers l'intérieur du désert, il y pria toute la nuit.
Mais lorsqu'il sortit du désert, au matin, il trouva une petite bouteille, faisant une

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