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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0027
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MONUMENTS, ETC.

XVII

Schnoudi était obligé d'employer la violence et d'avoir recours à la multitude1 de
ses moines-soldats pour faire renverser un temple païen situé en pleine Thébaïde,
près de Panopolis, et encore desservi par son grand-prêtre. Ceci se passait à la
veille du concile de Chalcédoine, qui eut lieu pendant l'année 45 1. Sénuti avait
alors cent neuf ans, et, en effet, nous savons, d'autre part, qu'il fut un des plus
chauds partisans de Dioscore, après la condamnation de ce patriarche, qu'il écrivit
plusieurs fois à son successeur monophysite Timothée Élure, et qu'il mourut sous
le patriarchat de ce dernier à l'âge de cent dix-huit ans. Remarquons en outre, que
c'est à propos du concile de Chalcédoine, de ses préliminaires et des prétendues
révélations qui en firent prévoir le résultat anti-monophysite que Dioscore, alors
exilé, rapporta tous ces faits à des moines jacobites. Le héros, l'évêque Macaire, ré-
cemment mis à mort pour des actes de fanatisme monophysite commis pendant
l'élection de Protérius, était alors considéré par ce parti comme un martyr. Le
récit est mis dans la bouche de Pinoution, diacre de cet éveque, racontant à Dio-
score les faits qui s'étaient passés devant ses yeux en Thébaïde avant le concile
de Chalcédoine, où ils allaient.»2 On voit par cette citation que M. Revillout
semble accepter l'œuvre attribuée à Dioscore pour historique; cependant il paraît
y apporter quelques restrictions. Je ne relève pas maintenant plusieurs points qui
ne me paraissent pas entièrement exacts et que j'aurai l'occasion de rectifier dans
la suite de cette introduction; je dois seulement montrer le chemin qu'a parcouru
la pensée de l'auteur depuis l'année 1874, époque à laquelle a paru le Mémoire
sur les Blemmyes, jusqu'à l'année 1880, où il publia dans la Revue égyptologique
les Récits de Dioscore exilé à Gangres sur le concile de Chalcédoine.3 Dans la courte
introduction qui précède cette publication M. Revillout parlant de l'état des esprits
dans l'épiscopat égyptien, écrit : «Ils (les évêques d'Egypte) ne songeaient certes
pas à combattre leur chef; mais un rôle actif dans le nouveau concile qu'on allait
réunir (à Chalcédoine) leur semblait une chose peu enviable. La plupart méditaient
donc surtout au moyen de ménager leur retraite et de retourner chez eux, et ils

1. Cette multitude de moines-soldats se réduit à quatorze hommes. M. Revillout qui a traduit et
publié le texte devait le savoir puisque le nombre s'y trouve. Il faut avouer que l'expression est mal-
heureuse.

2. Mémoire sur les Blemmyes, p. 48—5o.

3. Revue égyptologique, ire année, n° IV; 2 e année, n° I; 3e année, n° I.
 
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