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Amélineau, Emile
Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction (Band 1): Monuments pour servir à l'histoire de l'Egypte chrétienne aux IVe et Ve siècles: textes et traduction — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.14320#0059
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MONUMENTS, ETC.

XLIX

mais nous sommes renseignés en plus sur la nature de cet ouvrage qui est un pané-
gyrique dans toute la.force du mot, car les premières paroles du texte nous ap-
prennent à quelle occasion fut prononcé le discours de Visa. Voici ces paroles :
«Lorsque les chrétiens orthodoxes habitant les trois villes de Qaou, d'Akhmim et
de Psoi se furent réunis après l'enterrement du grand prophète anba Schnoudi, et
que les gens de ces trois villes se furent assemblés près de notre père Visa pour
le consoler et l'interroger sur la grâce que Dieu (qu'il soit béni et exalté) lui avait
accordée en l'élevant à la dignité de notre père anba Schnoudi, ils lui firent tous
cette interrogation, disant : «O notre père, nous voulons que tu nous donnes à
boire l'eau de la source sainte et bénie, afin qu'en tout temps le berger prenne soin
des brebis.» Et lorsqu'il les vit ayant un désir passionné vers Dieu en tout moment,
trouvant suave l'audition de ses paroles délicates et souhaitant entendre raconter la
vie du fidèle serviteur de Dieu, notre père saint, anba Schnoudi, il commença de
leur expliquer les signes et les merveilles que Dieu avait opérés par ses mains,
pour la gloire de la Trinité sainte, pour l'utilité, l'intérêt et le profit de quiconque
les entendra et les imitera, et pour la glorification perpétuelle de Dieu qui opère
des miracles par ses saints. Et voici ce que dit notre père Visa dans son discours
prononcé le septième jour d'Abib.» On s'attendrait après cela à trouver le com-
mencement du discours, mais l'auteur poursuit de la même manière et ajoute :
«Et lorsque le peuple, les frères, les moines et les habitants des monastères voisins,
les frères saints associés avec lui dans la loi de la vie monacale et pure, entendirent
la beauté de son adoration, la douceur des paroles qu'il prononçait par suite de la
sagesse de Dieu dont il était rempli, et surtout sa science noble, étonnante, sur-
abondante, alors il s'écrièrent tous, l'implorant et disant : O notre Père saint, la
place tenue par les pères est passée aux fils, et tu es digne d'occuper la place
d'anba Schnoudi l'archimandrite!» — Alors Visa leur dit : «Soyez les bienvenus,
etc.» C'est ainsi qu'après cette seconde entrée en matière qui me paraît une inter-
polation, à moins que le défaut qui me choque ne soit l'effet d'une mauvaise tra-
duction de l'auteur arabe, Visa entre en matière et célèbre son père, l'archiman-
drite Schnoudi. Il s'agit donc bien d'un panégyrique, et nous sommes ainsi bien
loin d'une chronique. Quiconque connaît la littérature copte ne sera pas surpris
de trouver un panégyrique au lieu d'une histoire : les Coptes affectionnaient beau-
coup le genre oratoire. D'ailleurs ce n'est pas ici le seul discours que Visa prononça
 
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