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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0207
164 LA GEOGRAPHIE DE L'EGYPTE.
c'est souvent le cas. En effet le mot ville, accolé au mot en usa i, ne
laisse pas que d'être assez embarrassant, car on ne connaît nulle
ville qui s'appelle ainsi.
Cependant il existe un nom de village correspondant assez bien
à celui d'Epidi, celui de Biâd, et, au xiv° siècle, il y avait au moins
trois villages de ce nom. L'un d'entre eux appartient au Fayoum :
c'est le Kafr-el-Biadah, l'un des hameaux de Sélah, district de Sa-
nourès, lequel comprend 87 habitantsW. Il est cité dans YEtal de
l'Egyple pour une contenance de 2,â5o feddans et une rede-
vance de 6,000 dinars'2'. Un autre village de Biâd se trouve dans
la province et le district de Benisouef : il a une population de
1,688 habitants, y compris les Bédouins, et possède une école'3'.
Il porte le surnom d'El-Nassarah : je ne crois pas qu'il soit cité
dans YElat de l'Egyple, qui mentionne au contraire le village de
Biâd et l'ile de Biâd pour une redevance de 5,000 dinars'4'. Ces
deux derniers noms ne se retrouvent pas dans le Recensement général
de l'Egyple.
Je laisse donc au lecteur le soin de résoudre par lui-même la
question, s'il trouve qu'il a assez d'éléments pour le faire.
Epoukana, enoYKXNx.
Le nom de ce village se trouve dans les subscriptions qui ter-
minent l'acte n° 9 du musée de Boulaq. On y lit : ce Moi, Patmoté,
fils du bienheureux Abraham, d'Epoukana, je suis témoin'5'.n Un
autre témoin se nomme Jean, fils de Sénouthi, d'Epoukana'0'.
Ce mot me semble d'origine étrangère. Comme l'acte en ques-
tion renferme une donation faite au monastère de Phoibamôu, à
Djtmé, il n'est pas vraisemblable que donateurs et témoins fussent
(1) Recensement général de l'Egypte,
t. II, part. fr., p. 61, et part. ar., p. iY,
(2) De Sacy, op. cit., p. 681.
131 Ttccciiscmeitl général de l'Égypte,
t. 11, pari. IV., p. 61, et part, or., p. iro.
(il De Saey, op. cit., p. 678.
(5) Revillout, Actes et Contrats coptes
des mus. égypt. de Boulaq et du Louvre,
p. ôX
<°> Ibid., p. oÂ.
c'est souvent le cas. En effet le mot ville, accolé au mot en usa i, ne
laisse pas que d'être assez embarrassant, car on ne connaît nulle
ville qui s'appelle ainsi.
Cependant il existe un nom de village correspondant assez bien
à celui d'Epidi, celui de Biâd, et, au xiv° siècle, il y avait au moins
trois villages de ce nom. L'un d'entre eux appartient au Fayoum :
c'est le Kafr-el-Biadah, l'un des hameaux de Sélah, district de Sa-
nourès, lequel comprend 87 habitantsW. Il est cité dans YEtal de
l'Egyple pour une contenance de 2,â5o feddans et une rede-
vance de 6,000 dinars'2'. Un autre village de Biâd se trouve dans
la province et le district de Benisouef : il a une population de
1,688 habitants, y compris les Bédouins, et possède une école'3'.
Il porte le surnom d'El-Nassarah : je ne crois pas qu'il soit cité
dans YElat de l'Egyple, qui mentionne au contraire le village de
Biâd et l'ile de Biâd pour une redevance de 5,000 dinars'4'. Ces
deux derniers noms ne se retrouvent pas dans le Recensement général
de l'Egyple.
Je laisse donc au lecteur le soin de résoudre par lui-même la
question, s'il trouve qu'il a assez d'éléments pour le faire.
Epoukana, enoYKXNx.
Le nom de ce village se trouve dans les subscriptions qui ter-
minent l'acte n° 9 du musée de Boulaq. On y lit : ce Moi, Patmoté,
fils du bienheureux Abraham, d'Epoukana, je suis témoin'5'.n Un
autre témoin se nomme Jean, fils de Sénouthi, d'Epoukana'0'.
Ce mot me semble d'origine étrangère. Comme l'acte en ques-
tion renferme une donation faite au monastère de Phoibamôu, à
Djtmé, il n'est pas vraisemblable que donateurs et témoins fussent
(1) Recensement général de l'Egypte,
t. II, part. fr., p. 61, et part. ar., p. iY,
(2) De Sacy, op. cit., p. 681.
131 Ttccciiscmeitl général de l'Égypte,
t. 11, pari. IV., p. 61, et part, or., p. iro.
(il De Saey, op. cit., p. 678.
(5) Revillout, Actes et Contrats coptes
des mus. égypt. de Boulaq et du Louvre,
p. ôX
<°> Ibid., p. oÂ.