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Amélineau, Emile
La geographie de l'Egypte à l'époque copte — Paris, 1893

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https://doi.org/10.11588/diglit.5344#0364
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LA GÉOGRAPHIE DE L'EGYPTE. 3l>1

Fayoum. Mais alors comment le patriarche Benjamin put-il d'abord
se rendre d'Alexandrie à la montagne de Pernoudj, puis visiter
ensuite Scliiit? L'expression employée par le lexte copte signifie
simplement que la montagne de Pernoudj était plus haute (pie la
vallée, ce qui n'étonnera personne, je suppose; d'ailleurs cette
expression ghnhoy enqjœi n'est pas celle que le copte emploie
pour signifier aller au sud. Par conséquent, je ne me tromperai pas
beaucoup en disant que cette montagne se trouvait entre Schiît et
le lac Marœotis, tout près de Scliiît, au nord et peut-être un peu
au nord-est. Cette monlagne devait en effet avoir pris le nom du
bourg voisin. N'y avait-il aucune différence entre les montagnes du
Natrou et celle de Pernoudj? Malgré le témoignage concordant des
traducteurs thébain et grec, je serais assez porté à croire que ces
deux montagnes n'étaient pas exactement les mômes, qu'il y avait
la montagne de Pernoudj et celle du Natron. En effet l'auteur de
la Vie de Macaire, lequel devait s'y connaître, parle en termes exprès
de la montagne du Natron et des foules qui habitaient près des mines
exploitées ('>. Il est vrai que cet auteur ne parle pas de la montagne
de Pernoudj; mais ceux qui ont écrit sur Macaire des sortes
d'apophtegmes en meniphitique en parlent. Je crois donc que pri-
mitivement les deux noms étaient différents, qu'ils désignaient
deux endroits différents; que, sous l'action du temps et de l'éloigne-
ment, les deux se confondirent. Ou, tout au moins, s'il ne faut voir
qu'un seul endroit sous deux dénominations, ces dénominations
étaient prises, danslc premier cas, delà substance que l'on y exploi-
tait, et, dans le second, de la bourgade voisine. Il y avait en effet
un village en ce lieu et, quand Macaire s'y fut établi tout d'abord,
il fut obligé de s'en retirer à cause des tracasseries que lui faisaient
subir les gardes. On comprend d'ailleurs que l'exploitation des
mines de natron ait exigé un certain rassemblement de population :
c'est cette agglomération que l'on nomme Pernoudj.

(" Cad. Val. Copt., LXU, fol. îb.
 
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