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488

E. AMÉLINEAU

Le n° 21, pagine po^ et poH, occupe dans le même volume de la. Biblio-
thèque Nationale le f° 68. Il est bien pris, ce semble, d'une vie de Horsiîsi et
contient l'un des miracles ordinaires de ce genre de récits.

Tous ces fragments, on le voit, se rapportent aux mêmes événements que
ceux que j'ai publiés dans le volume XVII des Annales du Musée Guimet ; mais
ils ne faisaient partie ni du même manuscrit, ni du même ouvrage. Les
communautés cénobitiques possédaient diverses rédactions des vies de leurs
premiers supérieurs, et j'en connais pour ma part trois rédactions thébaines et
une rédaction memphitique faite par abrégé. La première des rédactions
thébaines était peut-être faite elle-même par abrégé de la grande vie de Pa-
khôme ; la grande vie de Pakhôme forme la seconde de ces rédactions, puis
vient la rédaction représentée par le fragment d'Oxford et peut-être par le
fragment de Paris contenant le récit des tentations de Pakhôme, et qui forme
le n° 2 des fragments ici publiés. C'est peut-être de la différence des deux
premières rédactions que provient la bizarrerie qui fait que, dans la traduction
arabe que j'ai publiée de la grande vie de Pakhôme, lorsque le récit est très
avancé, nous sommes tout à coup rappelés en arrière, et nous y voyons des
événements qui sont relatés dès le commencement de la vie memphitique \
Ces événements ont rapport en grande partie à Théodore, et j'y vois l'influence
du parti de Théodore qui avait si bien mélangé les faits de la vie de son chef
avec ceux de la vie de Pakhôme qu'ils en faisaient partie intégrante, quand
une autre rédaction les passait presque sous silence. Cette constatation rendra
encore plus remarquables les causes du schisme des communautés pakhô-
miennes qui suivit de si près la mort du fondateur de ces communautés.
Quoiqu'il en soit, le fragment d'Oxford, quoique peut-être le seul représentant
de la vie du parti adverse, reste d'une grande valeur pour expliquer, comme
je l'ai dit, le chemin parcouru par la pensée de Pakhôme pour arriver à fonder
définitivement ses communautés, et à ce titre, il est digne de la plus grande
attention.

i. E. Amélineau, Monuments, etc., Histoire de Paichôme, etc., p. 552, dans le tome XVII des An-
nales du Musée Guimet.
 
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