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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0067

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LÉS NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

beilles. Aussi ne puis-je voir la raison qui a fait que les spoliateurs
ont épargné ces objets, car je n'ai presque pas trouvé de fragments
de métal dans tout le tombeau et j'ai trouvé un assez grand nombre
d'objets intacts. On avait même pris soin d'écarter les objets de cette
sorte trouvés au cours de la spoliation afin qu'ils ne gênassent pas les
ouvriers : c'est ainsi qu'ils avaient mis sur le haut d'un pilastre les 1.220
petits objets trouvés en un même jour vers 4 heures du soir.

Il y a toute une autre série d'objets qui ont été négligés par les spo-
liateurs, ce sont des grandes caisses de graines qui se trouvaient dans
la seconde partie du tombeau. Dans les chambres encore assez nom-
breuses qui contenaient ces graines^après avoir vu ce que renfermaient
les premières de ces caisses et s'être rendu compte de leur peu d'utilité
pratique, ils se contentèrent de jeter dans l'intérieur des chambres de
grosses pierres qui brisaient les poteries quand il y en avait et laissè-
rent les caisses sans plus s'en occuper. Cependant quelques-unes de
ces caisses contenaient quelques vases intacts. Tout cela me conduit à
penser que la spoliation du monument fut menée hâtivement et ne fut
pas aussi sérieuse que celle des tombes en la nécropole d'Om el-Ga'ab,
surtout que celle du tombeau d'Osiris. Peut-être faudrait-il en conclure
que les habitants d'Abydos se seraient préoccupés à la fin de la des-
truction de ces antiques tombeaux, l'honneur de leur cité, surtout de
Thorrible pillage de la tombe où était conservée la tête du Dieu Grand,
c'est-à-dire d'Osiris, le palladium de leur ville et la source de leur ri-
chesse. On pourrait sans doute le conclure du passage de la vie de
Moyse dans lequel il est raconté que les habitants dressèrent des em-
bûches à ceux qui travaillaient dans la montagne'. Mais ce ne peut être
là qu'une hypothèse que ne vient étayer aucun fait tangible : ce qu'il y
a de bien certain, c'est que le tombeau n'était pas ruiné en toutes ses
parties, comme on aurait pu s'y attendre. Peut-être aussi en faudrait-il
chercher la cause dans ce fait si humain, que les escouades de travail-

î. Cf. E. Amélineau, Monuments pour servir à l'histoire de l'Égypte chrétienne aux iv*
v" et vi" siècles, dans les Mémoires publiés par les membres de la mission du Caire,t, IV,
fasc. 2, p. 684-085.
 
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