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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 2) — Paris, 1902

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https://doi.org/10.11588/diglit.3467#0326

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LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

309

qui ont précède Ménès. Que le lecteur veuille bien observer que je
ne dis pas qu'il ait tort, mais simplement qu'il ne donne aucune raison
de ce changement.

Mais il y a encore bien plus : je crois posséder un monument où les
rois dont il s'agit sont classés chronologiquement : j'attends pour le
publier que mon heure soit venue, et cette heure ne viendra que lors-
que mes adversaires se seront bien enlisés dans leurs erreurs, leurs
calomnies et leur mauvaise foi. Tout ce que je puis dire, c'est que ni
Djeser, ni Narmer ne paraissent sur cette nouvelle table d'Abydos, si je
puis usurper un grand nom pour une petite chose.

Je n'abandonne aucunement l'hypothèse que j'ai énoncée, à savoir
que le tombeau dont il s'est agi pendant tout ce volume a été celui de
Set et de Horus. J'ai déjà exposé dans mon Tombeau d'Osiris ce que je
regarde toujours comme de bonnes raisons pour cette attribution1.

Il est donc aussi certain qu'on peut l'être que ni Snéfrou ni Houni
n'avaient leur sépulture à Abydos, que le tombeau sur lequel roule cette
discussion contenait deux squelettes que j'ai trouvés et que tout con-
corde à prouver que c'était bien le tombeau de Set et de Horus. Le culte
de Set et de Horus a été vivace sous tout l'Ancien Empire ; s'il a subi une
éclipse momentanée sous le Moyen Empire, il se relève dès le Nouvel
Empire. Cependant il semble avoir été plus en vigueur dans la Basse
que dans la Haute Egypte. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il ne survé-
cut pas dans la population d'Abydos aux premières générations qui
suivirent, qu'on avait placé le tombeau des deux adversaires en dehors
de la nécropole consacrée à Osiris, que personne ne se fit enterrer
autour et près de ce tombeau, qu'il semble y avoir eu une sorte d'excom-
munication à ce sujet, tandis que l'honneur d'être enterré près d'Osiris
est resté un souhait à travers toute l'histoire d'Egypte et qu'en réalité
on s'y fit enterrer tant que l'on put. Le mobilier du tombeau ne contre-
dit en rien cette identification : si ce sont vraiment les deux adversaires
qui étaient enterrés dans cette tombe, on a dû y trouver des armes en

1. Cette partie de mon ouvrage, depuis la page 306 jusqu'à la page 309 a été écrite
dans le courant de septembre 1902,
 
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