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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0186
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166 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

était servi comme d'une ceinture, ainsi que le faisaient mes ouvriers;

5° Un ostracon portant un oiseau dessiné au charbon ;

6° Un autre ostracon ayant aussi un oiseau dessiné au charbon sur le
contour, mais rehaussé de blanc : l'oiseau mange un insecte. Ces deux
derniers ostraca ne peuvent être que l'œuvre des spoliateurs.

Journée du 1er Janvier 1898.

Cette journée fut très importante par les renseignements qu'elle me
fournit. Tout d'abord, je rencontrai dans l'une des chambres situées à
Test une preuve péremptoire que l'incendie avait été allumé par les
Coptes, ce qui fait que le tombeau d'Osiris ne peut rentrer dans la caté-
gorie des tombes où M. de Morgan croit avoir rencontré la preuve que
les coutumes anciennes de l'Egypte, même préhistorique, ressemblaient
aux coutumes funéraires des Assyriens, au rapport d'Hérodote1. Je ren-
contrai cette preuve dans la chambre E, la dernière du côté est, c'est-
à-dire celle formant l'angle sud-est du tombeau. Dans cette chambre
le mur nord qui est mitoyen avec le mur sud de la chambre D a été
brûlé. L'incendie l'a descellé du mur est et j'en ai trouvé les briques
tombées dans la chambre E jusqu'à la partie non détruite. Or, si les spo-
liateurs avaient trouvé le mur tombé par suite de l'incendie, je n'en
aurais moi-même pas trouvé les restes dans la chambre E, parce qu'ils
les auraient emportés au dehors en déblayant la chambre en question.
Comme les autres murs étaient presque intacts dans les autres chambres,
il n'y a pas à les faire entrer en ligne de compte : ce que j'ai trouvé,
c'était bien des briques calcinées telles que celles qui tombèrent encore
du mur lorsque mes ouvriers en approchèrent.

Je rencontrai de nouveau en ce jour des couches de cendres qui
avaient été passées au crible et d'autres couches de déchets qui avaient
été rejetées à gauche. On rencontra aussi ce jour-là un fragment
brisé de vase avec des lettres coptes et cela à plus de lm,50 de profon-
deur dans le tombeau : il n'y avait que trois ou quatre lettres.
Ce fut aussi en ce jour que je rencontrai un détail sans lequel je

1. J. de Morgan : Recherches sur les origines'de l'Êgypte, I, p. 186 et seqq.
 
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