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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0208
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198 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

C'était un gros bloc de granit gris qui mesurait environ lm,75 de lon-
gueur sur 0™,90 de largeur, exactement: côté est 0m, 77, côté nord 0m,86r
côté ouest 0m,78 et côté sud 0m,89 ; il n'était donc pas bien taillé, comme
nous l'entendons, il ne formait pas un rectangle parfait. 11 se composait
de trois parties : le socle sur lequel avait été placé le lit, le lit lui-
même et la représentation de quelqu'un qui était couché sur le lit avec
les personnages accessoires. Le socle avait 0m,04 de hauteur. En retrait
sur ce socle d'environ 0m,05, le lit avait une hauteur de 0m,60 environ :
il avait la forme si connue des lits égyptiens à corps de lions, et ici
deux lions avaient été accouplés pour former le lit. Leurs têtes expres-
sives étaient à l'avant du lit et leurs queues à l'arrière, faites
sommairement et convèntionnellement, tandis que les deux têtes
formaient des pièces de sculpture réaliste, si réaliste même qu'on ne
saurait en trouver d'exemple aussi frappant que sous l'Ancien Empire.
Les pattes à l'avant et à l'arrière avaient été rehaussées de blanc, pour
indiquer les griffes des animaux. Ce lit est massif et a un grand air de
force et de stabilité. Sur ce lit était couchée une statue, enfermée dans
une gaine de momie, avec les deux mains sortant de la gaîne et tenant
le fouet et la houlette pastorale. Le personnage ainsi couché était coiffé
d'une couronne blanche, comme les rois de la Basse-Egypte : l'air est
jeune, la tête est déprimée sur les tempes et la barbe postiche attachée
au menton. Quand même il n'y aurait eu aucune inscription pour nous
faire connaître le personnage ainsi couché, on n'aurait eu aucun doute
à reconnaître en lui Osiris, tellement il reproduit le type traditionnel'
du Dieu des Enfers égyptiens. Le tout a un aspect archaïque des plus
prononcés, et, si l'on examine les détails, on verra que les mains tenant
les insignes du Dieu ne sont pas placées dans l'axe même de la statue,
mais sur le côté droit, circonstance qui me paraît impliquer l'archaïsme,
car un artiste des époques plus récentes n'eût pas commis cette faute
dans son dessin De plus le fouet est ainsi fait que, durant toute la
durée de l'Empire égyptien, on ne retrouve pas une forme semblable,
du moins je n'en connais pas. Il ne m'appartient pas de décider si'
l'archaïsme que je signale a été originel ou voulu : c'est affaire aux.
sculpteurs de métier et aux critiques d'art.
 
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