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Amélineau, Emile
Les nouvelles fouilles d'Abydos - Mission Amélineau: compte rendu in extenso des fouilles, description des monuments et objets découverts (Band 3,1) — Paris, 1904

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https://doi.org/10.11588/diglit.5154#0340
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320 LES NOUVELLES FOUILLES D'ABYDOS

Le fond de cette écuelle présente une assiette stable; mais celui qui fit
le vase ne trouva pas que l'assiette du vase fût assez grande pour
ce qu'il en voulait faire; il l'augmenta par une ligne qui allait oblique-
ment vers le point où il lui plut d'élever son vase tout droit. Son plaisir
peut être aussi le nôtre, car l'écuelle est agréable à voir puisque l'œil
est satisfait.

Tels sont les vases dont j'avais à traiter dans ce paragraphe. Je suis
moi-même le premier à croire que la description que j'en ai faite peut
être défectueuse en plus d'un point, parce que je peux être passé à
côté de particularités que j'aurais dû signaler à l'attention du lecteur et
près desquelles je serai passé sans les soupçonner. Je reconnais donc
le premier toute mon insuffisance en matière de céramique, si l'on peut
employer ce mot pour des objets aussi grossiers que ceux dont je viens
de parler, mais où se manifeste parfois une étincelle du génie qui se
développera et atteindra les plus hauts sommets de l'art en ce genre,
ailleurs qu'en Egypte, il est vrai, mais que l'Egypte a été la première,
dans l'ordre de nos connaissances, à proposer à l'usage de l'humanité.
Cependant, je ne veux pas fermer ce chapitre sans dire un mot de l'ori-
gine de la poterie. 11 est reçu de presque tous les auteurs qui ont
écrit sur l'origine de la poterie —je dis presque tous de peur qu'il n'y
en ait un seul qui ait eu la même idée que moi, mais je devrais sans
doute écrire tous ceux qui se sont occupés de l'origine de la poterie —
il est reçu, dis-je, que la poterie a précédé l'art de faire des vases en
pierre dure. J'avoue que je n'en vois pas très bien la raison. Le lecteur
qui aura parcouru les trois volumes que j'ai publiés sur mes fouilles en
Abydos, et ceux qu'ont publiés de leur côté M. de Morgan, M. Pétrie
et M. Quibell, n'aura pu s'empêcher de voir combien les vases en pierre
tendre ou dure l'emportent sur les simples poteries. Si je veux me con-
finer en Abydos, dans la première, dans la seconde comme dans la troi-
sième campagne, j'ai trouvé des poteries en nombre presque incalculable ;
de ces poteries les unes étaient des objets offerts dans la suite des
siècles comme un témoignage de la piété des gens d'Abydos envers
Osiris, et comme une preuve aussi de la même piété chez les grands
et les petits qui faisaient le pèlerinage d'Abydos, mais l'immense
 
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