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Planche soixante - douzième. — Homère chantant ses
Poèmes • Modèle en plâtre, de six pieds de proportion,
par Roland, de l'Institut-National.
Cette statue a été exposée au Salon de l'an 10, et
a obtenu, an jugement du jury des arts, un prix d'en-
couragement. Voici comment l'auteur s'exprime dans
la notice de cette exposition.
* « Homère aveugle, parcourant les villes de la Grèce,
» chantait ses poèmes, et les peuples venaient lui ap-
)> porter des couronnes. Il est supposé s'arrêter sur une
« pierre pour clianter et s"accompagner de la lyre ».
La seule inspection du trait démontre à ceux de nos lec-
teurs qui n'ont pas été à portée de voir l'ouvrage original,
•que l'attitude choisie par l'artiste exprime parfaitement
son idée. La pose de la statue est simple et naturelle ; il
y a de l'inspiration dans la tête. Près du poë te immortel,
on voit son bâton et plusieurs de ces couronnes que lui
prodiguèrent les' Grecs, et qui furent son unique
richesse. L'artiste a supposé que, dans l'enthousiasme
dont le poète est animé, son manteau, à moitié tombé,
laisse son corps à découvert. Il s'est ainsi ménagé l'avan-
tage de rendre le nu. Il l'a exécuté avec une vérité qui
annonce une étude approfondie de la nature.
Notre ouvrage ne comporte point une notice éten-
due sur Homère : les commentaires sur ses poèmes, les
'recherches sur sa vie, les diverses opinions sur ses
beautés et ses défauts, forment des bibliothèques ; mais
Planche soixante - douzième. — Homère chantant ses
Poèmes • Modèle en plâtre, de six pieds de proportion,
par Roland, de l'Institut-National.
Cette statue a été exposée au Salon de l'an 10, et
a obtenu, an jugement du jury des arts, un prix d'en-
couragement. Voici comment l'auteur s'exprime dans
la notice de cette exposition.
* « Homère aveugle, parcourant les villes de la Grèce,
» chantait ses poèmes, et les peuples venaient lui ap-
)> porter des couronnes. Il est supposé s'arrêter sur une
« pierre pour clianter et s"accompagner de la lyre ».
La seule inspection du trait démontre à ceux de nos lec-
teurs qui n'ont pas été à portée de voir l'ouvrage original,
•que l'attitude choisie par l'artiste exprime parfaitement
son idée. La pose de la statue est simple et naturelle ; il
y a de l'inspiration dans la tête. Près du poë te immortel,
on voit son bâton et plusieurs de ces couronnes que lui
prodiguèrent les' Grecs, et qui furent son unique
richesse. L'artiste a supposé que, dans l'enthousiasme
dont le poète est animé, son manteau, à moitié tombé,
laisse son corps à découvert. Il s'est ainsi ménagé l'avan-
tage de rendre le nu. Il l'a exécuté avec une vérité qui
annonce une étude approfondie de la nature.
Notre ouvrage ne comporte point une notice éten-
due sur Homère : les commentaires sur ses poèmes, les
'recherches sur sa vie, les diverses opinions sur ses
beautés et ses défauts, forment des bibliothèques ; mais